19 janvier 2012

Glaciers de Patagonie

Le jour est levé depuis longtemps, pas moi, mais ce n'est pas la peine de se presser , nous allons nous balader dans les fjords. Hier fut une journée longue et fantastique, les centaines de cascades, les dizaines de gros et petits glaciers, les anciens et les actuels nous ont éblouis. Cela a commencé quand l'eau a changé de couleur, du bleu profond au vert clair. Cela correspond à la couleur des rivières d'eaux glaciaires, pure et lumineuse, le changement est radical, un trait dans l'eau, bien délimité, à droite bleu à gauche vert, en travers du chenal.. Puis apparaissent les monstres magnifiques, tels qu'on pouvait les admirer aussi il y a un siècle ou deux dans les Alpes.
Nous sommes à quelques centaines de mètres, le canal que nous empruntons fait environ un kilomètre de large et les glaciers sont en majorité sur la face nord , le sud ayant quelques embryons de glace, ou du moins ce qu'il nous en apparaît par rapport aux autres.
Il y a sûrement plusieurs millions de tonnes de glace qui sont suspendues là-haut. Le premier, nommé Hollandia, est magnifique, les couleurs bleutées qui le composent en montrent la vigueur, il n'est pas à l'agonie.
Tous ceux que nous verrons ont eu un âge d'or, où leur taille dépassait les kilomètres de large, où leur marque a sculpté la roche à perte de vue. Les suivants, Francia, Allemania, Romanche et autres noms donnés par les explorateurs successifs, eux aussi certainement stupéfaits de tant de splendeurs, nous montrent leur éclat.
Et, durant toute la journée, nous avons navigué dans les fjords, découvrant dans chacun d'eux un ou plusieurs glaciers en pleine forme, alimentant de leurs rivières de glace les canaux de Terre de Feu…
Nous restions devant eux, dérivant avec le bateau, guettant le moindre bruit, et très souvent, cela craquait, détonait, explosait en un énorme fracas. Poussant hors de lui-même ces glaces, qui tombaient dans d'énormes éclaboussures dans le canal.
Et le tonnerre roulait encore, tandis que la vague courait au-devant des navires postés là, leurs occupants émerveillés…Je n'exagère pas, c'est fantastique.
Au bout de quelques heures, nous repartons et allons passer la nuit dans un mouillage tranquille. Nous posons l'ancre, et amarrons le bateau à un arbre, à une cinquantaine de mètres du rivage, bien à l'abri du vent qui souffle dans le chenal.
Otarie mâle
Un physique de boxeur
Condor

Vautour 
Le harem de monsieur l'otarie


Effondrement de glace devant le Boulard

Omaha beach, plage meurtrière

Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...