29 février 2012

Florilège marseillais

Commencée au marché du vieux port, ma balade a pris une tournure ponctuée d'évènements divers comme la manifestation des syndicats européens sur les misères que les travailleurs vont peut-être subir si la loi qui sera votée demain passe. Maintenant on fait des manifs avant que, au cas où et si jamais...
Passantd'abord par l'église des Réformés, qui ressemble à une cathédrale gothique, bien que construite au XIXème siècle, j'ai ensuite pris l'une des deux lignes de métro pour aller voir les ferries au port, mais les km de barrière des travaux m'ont fait faire des détours, en particulier vers la tour CGM dont j'ai demandé l'accès aux étages. Refusé, d'ailleurs...
Puis, toujours chargé de mon matériel photo, me disant que les alentours du port allaient m'offrir des images inoubliables, je continuais vers les docks, transformés en immenses ensembles de bureaux très bien aménagés.
Mais en fait d'images, ce ne sont que travaux gigantesques qui encombrent tout le front de mer. Mais ils augurent de quelque chose de très ambitieux et assez sympa. J'aurai plaisir à revenir une fois les travaux finis...
Puis , je revins par la cathédrale Ste-Marie Majeure, La Major qui elle, ressemble à une basilique avec ses dômes.
Du mastoc, imposante et majestueuse, elle est bien dans le style romano-bysantin de la région.
Ensuite, retour au vieux port, après une balade qui a bien duré quatre heures...

Début de la manifestation
Église des Réformés
Sur la Canebière, une girafe bibliophile trône devant la mairie du 1er arrondissement...

Devant l'imposant immeuble CGM, la statue m'évoque le Rockfeller Center, le globe en moins.
Cathédrale "La Major"
Le pyjama, dit-on aussi



J'ai eu du mal à ne PAS prendre le sdf vautré devant la statue...


27 février 2012

Le poème de la femme.


Un jour, au doux rêveur qui l'aime,
En train de montrer ses trésors,
Elle voulut lire un poème,
Le poème de son beau corps.

D'abord, superbe et triomphante
Elle vint en grand apparat,
Traînant avec des airs d'infante
Un flot de velours nacarat:

Telle qu'au rebord de sa loge
Elle brille aux Italiens,
Écoutant passer son éloge
Dans les chants des musiciens.

Ensuite, en sa verve d'artiste,
Laissant tomber l'épais velours,
Dans un nuage de batiste
Elle ébaucha ses fiers contours.

Glissant de l'épaule à la hanche,
La chemise aux plis nonchalants,
Comme une tourterelle blanche
Vint s'abattre sur ses pieds blancs.

Pour Apelle ou pour Cléomène,
Elle semblait, marbre de chair,
En Vénus Anadyomène
Poser nue au bord de la mer.

De grosses perles de Venise
Roulaient au lieu de gouttes d'eau,
Grains laiteux qu'un rayon irise,
Sur le frais satin de sa peau.

Oh ! quelles ravissantes choses,
Dans sa divine nudité,
Avec les strophes de ses poses,
Chantait cet hymne de beauté !

Comme les flots baisant le sable
Sous la lune aux tremblants rayons,
Sa grâce était intarissable
En molles ondulations.

Mais bientôt, lasse d'art antique,
De Phidias et de Vénus,
Dans une autre stance plastique
Elle groupe ses charmes nus.

Sur un tapis de Cachemire,
C'est la sultane du sérail,
Riant au miroir qui l'admire
Avec un rire de corail ;

La Géorgienne indolente,
Avec son souple narguilé,
Étalant sa hanche opulente,
Un pied sous l'autre replié.

Et comme l'odalisque d'Ingres,
De ses reins cambrant les rondeurs
En dépit des vertus malingres,
En dépit des maigres pudeurs !

Paresseuse odalisque, arrière !
Voici le tableau dans son jour,
Le diamant dans sa lumière ;
Voici la beauté dans l'amour !

Sa tête penche et se renverse
Haletante, dressant les seins,
Aux bras du rêve qui la berce,
Elle tombe sur ses coussins.

Ses paupières battent des ailes
Sur leurs globes d'argent bruni,
Et l'on voit monter ses prunelles
Dans la nacre de l'infini.

D'un linceul de point d'Angleterre
Que l'on recouvre sa beauté :
L'extase l'a prise à la terre ;
Elle est morte de volupté !

Que les violettes de Parme,
Au lieu des tristes fleurs des morts
Où chaque perle est une larme,
Pleurent en bouquets sur son corps !

Et que mollement on la pose
Sur son lit, tombeau blanc et doux,
Où le poète, à la nuit close,
Ira prier à deux genoux.

Théophile GAUTIER   (1811-1872)

25 février 2012

Provence, Alpes, Côte d'azur...Et politique.

La région PACA, pour parler "acronymement"...
Bon, vu l'heure, j'ai un humour au ras de pâquerettes, moi...
Je ne parle pas spécialement de ces jours en Provence depuis mon récit frigorifié , car il ne se passe rien de spécial.
Nous sommes toujours en Avignon, et comme j'ai déjà mis des photos et que je n'ai pas eu le temps d'en refaire de particulièrement intéressantes, je vais me contenter de narrer si je trouve l'inspiration...
J'alterne la Suisse le week-end et le sud la semaine avec un sentiment du même tonneau, d'alternance...
Je pourrais sauter sur l'occasion et profiter de ce que le vocabulaire et l'actualité m'inspirent en ce moment.
"Allez, pourquoi pas!", disait le commandant Charcot.
Alternance...Peut-être ce qui nous attend dans quelques semaines, après l'évènement de cette année électorale, quand les Français et les autres porteurs d'une carte d'identité nationale auront voté.
Certains le feront en leur âme et conscience, d'autres selon le vent et l'état de la mer, d'aucuns  écouteront les ragots de couloirs, mais j'aime à croire que la majorité réfléchira et agira en conséquence....
Je ne vais pas faire de propagande,(quoique, si je me relis) je vais juste faire un constat, et énoncer une évidence..
Qui, en France, dans l'état actuel des finances mondiales,  de cette fameuse crise qui n'épargne personne, est le mieux placé, préparé, et au fait des dossiers en cours ou qui vont devoir être gérés rapidement?
Certainement pas un président de conseil général, énarque d'accord, mais deuxième, voire troisième couteau il n'y a pas dix mois, qui ne connait des allées du pouvoir que les couloirs corréziens et de l'Assemblée...
Un homme qui manie l'humour et le sarcasme comme personne, mais ce n'est pas de cela dont nous avons besoin.
Je ne suis pas pour le changement, même quand tout n'a pas été parfait. Chaque personne, à chaque échelon, apprend surtout son métier sur le tas. Quand on a été ministre à plusieurs postes, on se forme, on analyse, on décrypte les codes du pouvoir, les aléas des évènements, et surtout on subit des attaques de tout bord qui forgent le caractère. Être politicien, c'est d'abord être un blindé de l’État, de façon à pouvoir faire son travail malgré les tirs croisés.
Une fois cette carapace forgée, on peut avancer et faire ce que la France exige.
Pourtant, c'est souvent injuste, comme boulot, je trouve....
Comment! On se casse la tête pour faire plaisir à tout le monde, pour trouver du boulot aux jeunes, de l'argent aux vieux, aux malades et aux démunis, d'empêcher le pays de se ruiner, de garder les industries, de rattraper les erreurs de certain(e)s, tout ça en bossant sans discontinuer et pour obtenir quoi? Des insultes, des caricatures, des quolibets...
Faut vraiment avoir la vocation pour faire ce job...Est-ce que l'exercice du pouvoir compense toutes ces vicissitudes? Est-ce que la liberté d'expression n'en fait pas un peu à son aise?
Faut-il être président pour se laisser traiter de la sorte?
N'importe quel citoyen lambda assignerait en diffamation pour moins que ça...
Être président, ce n'est pas seulement reporter les fautes qu'on fait sur ses ministres qu'on change tous les six mois, construire des opéras et des colonnes hideuses au Louvre, forniquer et faire élever le fruit de ses amours défendues aux frais de la princesse...
Être président, c'est avoir envie de voir sa patrie forte et belle. Se battre pour ça...
Mais je pense qu'il faut aussi savoir pardonner...Parce que les français ne se rendent pas compte du schéma global. C'est normal, on veut le bonheur pour soi et sa famille, et nous avons perdu le sens du sacrifice commun qui fait qu'une nation est forte ou faible.
Si nous pouvions retrouver cette qualité, alors nous accepterions les difficultés plus aisément, parce que nous saurions que cela paierait.
 Mais le temps est passé, la technologie nous submerge, et nous recevons tellement d'informations de partout qu'au lieu de nous rapprocher, nous nous isolons.
Nous étions une puissance de taille, nous périclitons. 
Nous savons qu'un enfant est mort à l'autre bout de la Terre, mais nous ne communiquons pas avec notre voisin. C'est une image connue, mais elle est parlante.
Il sera impossible de satisfaire tout le monde, on peut rendre le quotidien plus facile, ou moins difficile pour beaucoup. Mais il faut faire des efforts.
Après la seconde guerre mondiale, nos parents et grands-parents ont relevé leurs manches pour reconstruire, et ce, dans toute l'Europe.
Le plan Marshall les a aidé, mais ils n'ont pas abandonné leur pays pour demander l'asile je ne sais où. Ils ont rebâti, et se sont créé un univers où le boulot existait, mais aussi le repos, et le progrès aidant, cela a plutôt bien marché.
Si bien marché qu'on a oublié de créer autre chose que des loisirs et des manières d'être moins fatigués le soir...Et ce qui était construit était solide, alors pourquoi rebâtir aussi résistant?
On ne peut pas en vouloir aux générations qui ont suivi, elles profitent du progrès. Pourquoi râler après un ado qui joue sur son pc, sort en boîte et conduit des bolides, ce n'est pas lui qui les a inventé, on les lui a offert sur un plateau.
Le monde entier peut voir ce que l'argent procure en fait de loisirs et de voluptés, et peut accéder parfois sans rien faire aux mêmes avantages...Pourquoi se fatiguer?
Alors, avec ça, vouloir être président relève de la psychose!!!!
Mais surtout de compétences que le candidat socialiste ne possède certainement pas.
D'autant plus, que, au gouvernement, donc aux manettes de l’État, il nommerait des personnages qui n'ont pas vu l'ombre d'un ministère depuis 17 ans, c'est-à-dire que personne n'a le profil du poste.
De quoi et de qui a-t-on besoin, maintenant? Pas d'un gouvernement en stage de formation accélérée, certainement pas.
Alors si le PS gagne, il va y a voir des pleurs et des grincements de dents...
Et au bout du compte, ils devront tout de même prendre des mesures drastiques pour remettre le pays d’aplomb. CQFD.


19 février 2012

Gstaad...

Un nom imprononçable, sauf si on est riche.
Là, il faut savoir l'articuler avec classe, désinvolture, et surtout, avoir l'air blasé...L'hiver, l'homme sort le blouson avec le col en loup gris, la Porsche Cayenne, le ML Mercedes, le Range Rover de sa housse d'hiver, et la femme son pelage vison ou renard argenté...


Les chalets prestigieux, les hôtels au luxe inouï sont légion, et les magasins de luxe rivalisent de cadeaux hors de prix et de denrées délicieuses.
S'y promener nous permet d'effleurer ce que l'argent peut procurer en terme de confort, de beauté et de luxe.
Mais je ne n'ai pas trouvé cet esprit ostentatoire, ni exhibitionniste. Nous sommes en Suisse, la discrétion est de mise, l'argent omniprésent, mais rien qui ne rende amer de ne pas posséder ce statut...
C'est un autre monde, où ceux qui possèdent n'y font que passer le temps d'un séjour...
Il n'y a pas qu'eux d'ailleurs, que l'on pourrait envier...
J'ai pu admirer, au travers des chalets et des constructions diverses, la qualité de travail des artisans suisses, que ce soit dans les vitrines de Breguet ou Audemars Piguet, ou les menuisiers et couvreurs qui font de quelques arbres des oeuvres d'art.
Les entreprises qui travaillent dans la région sont parmi les plus réputées.








Une charmante escapade d'hiver où le meilleur artisan se trouve être la nature elle-même.

13 février 2012

Rigueurs hivernales...

Le froid est la sensation que l'on ressent lorsque la température ambiante est plus basse que celle de la peau. Beaucoup de gens ont connu cette expérience dernièrement, vu la météo de ces dernières semaines.
De retour en Suisse, j'ai ressenti le piquant de -20° par un beau soleil, nullement désagréables quand les vêtements sont adaptés.
Puis allant à Cluses, j'ai goûté la neige glacée des pentes savoyardes, apprécié l'air vivifiant des montagnes alpines, et le froid plus vif par une légère brise...
A Chambéry, le mercure descendait jusqu’à -15°, le temps brumeux et l'horizon grisâtre ne me mettaient pas spécialement en joie, mais toujours cet air qui pénètre les poumons et semble les nettoyer de leur air vicié.
Lorsque je descendis ensuite vers Cavaillon en faisant une halte à Avignon, j'ai fini par redécouvrir ce que le vent peut faire quand les températures sont négatives...La sensation m'était connue, mais le lieu incongru.
Plus rien de cette sensation de pureté glacée, nulle trace de plaisir à sortir faire un tour.
J'avais entendu parler du mistral et l'avais écouté chanter lors de mes précédents séjours dans le région. Mais jamais je n'aurai cru ressentir à nouveau cette sensation terrible d'être transpercé par des aiguilles glacées.
A -7°, le ressenti du froid par un vent de plus de cent vingt km/h n'a rien d"agréable, et si on peut l'admettre quand on se trouve en montagne ou en Antarctique en été, l'absence de neige dans la région en soulignait la dureté de la morsure...Alors, c'est bien vrai, je préfère les conditions météos adaptées au saisons, mais également correspondantes aux lieux...
Avignon est une jolie ville, je l'ai déjà dit, mais pas du tout hospitalière dans de telles conditions, brrrr!
Comme dit dans la fable, le ramage ne correspondait pas au plumage, je m'attendais presque à voir surgir des flots gelés des bords du Rhône quelque manchot égaré de sa banquise natale...

5 février 2012

Je disais froidure?

Dans mon dernier post, je disais apprécier les froidures de l'hiver suisse, hé bien, je suis exaucé au-delà de mes espérances. Toute l'Europe est figée par le froid, à l'heure où j'écris, plus de 220 personnes ont trouvé la mort par le froid, et depuis avant-hier, le mercure ne s'est jmais dilaté au-delà de -12°C ici...
Il flirtait avec les -20°C plus souvent. 

 Vers Buttes, en direction de La Brévine, où paradoxalement, la température n'était pas plus basse, la rivière ne devait qu'à son débit de ne pas être gelée comme l'un de ses affluents en aval...




Omaha beach, plage meurtrière

Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...