11 janvier 2012

Et voilà, Ushuaia, le canal Beagle, le Horn


Après mes mésaventures de l’aéroport de Buenos Aires, sans grande gravité, puis mon séjour à la lampe de poche  au B&B de Bernie’s à côté de l’aéroport, je prends le vol de 7:30 pour El Calafate et Ushuaia.
J’arrive à 13 :30 et la femme de notre skipper, Marylin (Mariline)est là pour me recevoir et m’emmener au bateau, le Kekilistrion, un douze mètres bien rodé, comme son propriétaire.
Nous voici donc à bord, ils m’attendaient impatiemment, devant appareiller le matin pour être à Puerto williams avant le soir.
Une pizza plus tard, nous allons à la préfecture pour les papiers, une démarche nécessaire, car nous allons passer la frontière chilienne et nous devrons refaire la même chose demain à Port Williams, au Chili…
J’ai appris que les relations entre les deux pays sont tendues, pour cause de revendication de territoire et que plein de paperasserie font les combats des militaires.
On se casse les pieds par harcèlement administratif…
Nous partons avec un vent moyen, une petite houle et un ciel bas, au foc seul au départ, puis la grand-voile en grand largue…Mais comme le vent faiblit, nous sommes obligés de mettre le moteur si nous ne voulons pas passer la nuit à la manœuvre.(Faut bien que je cause comme un loup de mer si je veux être crédible:-))
Arrivés vers 21 :00, trop tard pour se mettre à quai, nous passons la nuit à quelques encablures du rivage.
Première nuit à bord, je ne l’appréhendais pas, j’ai eu bien raison, j’ai très bien dormi…
La promiscuité avec les autres passagers, nous somme quatre, plus le skipper, Olivier, n’est pas gênante. Un couple breton d’une soixantaine d’années, sympathiques, ayant visité beaucoup de pays.
Et hasard rigolo qui ne m’étonne qu’à moitié, un suisse de Moudon, amateur de voile.
Je me disais aussi, je suis au bout du monde et je n’ai encore vu personne que je connais !
Parce que ça ne saurait tarder…
Ce matin, une sortie vers 4 heures pour cause d’envie pressante, il faisait jour. La nuit tombe vers 23:00 et le soleil reprend ses droits vers 3:00, ce qui fait de longues journées…
A Puerto Williams, les démarches administratives continuent, et nous en profitons pour prendre une douche dans un navire échoué et réaménagé en bar et douches…Parce que je ne sais pas quand nous pourrons à nouveau le faire…
Je suis impressionné par le nombre de voiliers qui viennent ici…C’est presque l’embouteillage.
Nous avons des polonais, des allemands, des français, plusieurs, dont un qui s’appelle le « Vague à l’âme », environ 15 mètres.
Les propriétaires, deux  couples de français  font un tour du monde, une bien belle idée…
Et vers midi, nos passeports tamponnés pour le Chili, nous voilà repartis…
C’est une route assez longue qui nous attend, aujourd’hui, fait de coups de vent et d’accalmies, de pluie et de soleil, mais agréablement meublée par la visite des dauphins qui vont nous suivre plusieurs heures à chaque fois..
Car au large de l’île Lennox , un groupe nous fait la fête, puis ensuite un autre à l’île Wollaston, tard le soir quand nous nous sommes mouillés dans la baie Hately.
C’est à 23 heures passés que nous sommes arrivés, pendant la courte nuit…
Et nous voilà repartis, ce matin, seuls au monde, n’ayant croisé personne, juste les appels des autorités chiliennes qui nous voient sur le radar et nous demandent qui nous sommes, où nous allons , mais qui pour l’instant ne nous ont pas embêtés outre-mesure…Ce qui n’est pas toujours le cas, paraît-il…
C’est magnifique, cette nature vierge, pas une habitation, des dizaines d’îls seulement peuplées d’oiseaux de toutes sortes, de phoques, otaries et loutres.
Les seuls arbres sont des hêtres, les roches ont l’air d’être là depuis des millions d’années et leurs formes témoignent d’une naissance agitée…J’ai vu des colonnes de basalte comme les piliers hexagonaux d’une île du Pacifique…
Vraiment exceptionnel, ce paysage…Loin de moi le regret d’être venu ici, je me plais dans ces endroits désolés….













Par chance, pas trop de vent
Le voilà, le Horn...
Et sa sculpture, ....
Le phare du Horn, on aperçoit les gardiens...
Le mémorial

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