31 décembre 2016

Avant de finir l'année...

Ce fut une année difficile pour tout le monde, je pense.
Pour le premier des français d'abord, mais c'est de bonne guerre, il l'a mérité largement. Un tel niveau d'incompétence n'a jamais été atteint à un tel poste. Fin du commentaire.
Ensuite, pour l'ex-futur président, qui a perdu les primaires parce qu'on a laissé voter la population entière, alors que seuls les Républicains étaient concernés. Il est avéré que le mouvement anti-sarkoziste mène la danse lorsqu’il s'agit de la probabilité de sa réélection. Il va bien s'ennuyer, Nicolas, alors qu'il avait tant de choses à faire, et lui aussi doit maudire les électeurs parasites. Dure année.
Bonne chance, Nicolas.
Dure année pour moi aussi, qui ai dû faire des choix de vie et quitter mon emploi pour rester ce que je suis. Le futur me dira si j'ai eu raison, mais ce n'est pas une première pour moi et jusqu'à présent, je n'ai jamais eu à regretter mes décisions.
Dure année encore pour ceux qui subissent les folies meurtrières de ces malades mentaux qu'on laisse vivre parmi parmi nous. Il y a les morts, et même si c'et triste à dire, les souffrances sont finies pour eux, pour elles. Ce qui n'est pas le cas pour les blessés, qui auront à vivre avec le souvenir et les traumatismes de ces secondes et minutes, celles qui ont fait la différence entre vivre et mourir.
Il y a deux choses qu'on ne peut regarder en face sans séquelles, le soleil et la mort.
Ensuite, à plus long terme, mais qui concerne pourtant maintenant des millions d'êtres humains ou pas, l'état de la planète, ou plus précisément, l'équilibre qui nous permet d'y vivre.
Je l'ai déjà dit, je crois faire partie de la dernière génération à vivre et à voir la planète dans toute sa splendeur.
Les voyages que j'ai effectués autour celle-ci m'ont permis de voir des merveilles qu'on ne verra plus jamais. Même mes jeunes camarades qui font des hivernages en Terre Adélie ne vivent plus dans les mêmes conditions climatiques que moi en 82. Surtout pas les manchots Adélie pour qui les températures trop chaudes empêchent les poussins de survivre.
Nous parlons de pics de pollution de plus en plus souvent, mais il ne faut pas oublier qu'à Paris, ceci est relativement supportable. N'importe quelle ville asiatique, envahie par des millions de scooters pétaradants, de voitures coincées dans des embouteillages monstres, supporte des valeurs vingt ou cent fois supérieures.

J'aurais aimé écrire que ce n'est qu'une mauvaise passe, et que tout va rentrer dans l'ordre, mais personne n'est dupe, le monde plonge dans l’abîme. Auparavant, les scientifiques parlaient d'ères en termes de millions d'années, voire milliards. Il  faudra, pour la période concernant la présence de l'homme, parler centaines et en milliers d'années. Et le pluriel ne s'applique qu'au passé, car dans mille ans, ce sera fini.
Pessimisme ? Non, réalisme. Je n'aurai aucun regret de quitter cette Terre quand l'heure sera venue. Je ne la quitterai d'ailleurs pas, puisque les atomes de carbone me constituant se recycleront à l'infini. Et quand il se rassembleront en autre chose de vivant, souhaitons que ce soit après l'apocalypse.
Je vais encore passer pour le vilain casseur de rêves, mais je sais lire, et j'ai beaucoup abusé de ce privilège. La plupart de ceux qui possèdent ce même avantage ne s'en servent pas comme ils le devraient car les bonnes lectures font un bonne éducation et nous apprennent l'histoire. Et quand on étudie l'histoire de l'homme, on y voit le parcours d'une course vers la destruction. Nous avons modifié les règles de la nature sur l'auto-régulation, sur l'évolution, édicté des valeurs dont la nature n'a cure habituellement.
Je suis moi-même en colère envers mes ancêtres de manière générale, pas forcément directs, mes ancêtres génétiques, ceux qui ont conquis le monde depuis des millénaires pour se l'approprier.
Je m'excuse auprès des générations qui vont nous succéder, qui vont grandir dans un monde en déliquescence, pire que dans les romans d'anticipation les plus sordides.
Ils n'auront que des millions d'archives et de selfies de gens faussement heureux à contempler.
Pourtant il reste de beaux endroits, j'y ai vécu, je les ai visités, je les ai respirés. De la Suisse à l'Antarctique, du Cap Horn au Groenland, toutes ces merveilles ne se pérenniseront que si l'homme disparaît de la surface de la Terre. Difficile n'est-ce-pas ?
On cherche des planètes de secours alors que nous vivons sur la seule qui soit vivable à des dizaines de milliers d'années de route de chez nous. Nous avons supprimé la selection naturelle ? Pas sûr,..
A plusieurs reprises, le destin s'est chargé de faire un reset total sur cette jolie planète bleue. Il suffit de revenir après 20 millions d'années et la planète sera comme neuve, entièrement recyclée par la magie de la tectonique des plaques. Je ne m'inquiète pas pour la Terre, pas du tout. Juste pour ceux qui croient la maîtriser et la connaître.
Pour le moment, je vais faire comme tous mes contemporains, je profite de ce que la vie m'offre comme plaisirs, et en bon égoïste, oublier ce que mes descendants vont connaître, que je ne veux pas savoir.
Bonne année 2017 !!!

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Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...