30 novembre 2014

Mistral perdant

Dans les péripéties présidentielles, il y aura du grain à moudre pour le biographe de l'actuel occupant de l'Elysée.
Ses promenades autour du globe lui inspirent des comportements et des commentaires complètement irrationnels.
Sous prétexte d'une visite au Sénégal, Mr Hollande veut rétorquer à Mr Sarkozy sur une déclaration datant de 2009, où celui-ci déclarait que "l'homme africain n'était pas assez rentré dans l'Histoire".
Pas faux pour moi...A part le fait que les premiers hommes sont apparus sur ce continent, quelques descendants ont tôt fait de s'éparpiller dans le monde pour y trouver des terres plus hospitalières.
Ceux qui ont fait le voyage ont créé des civilisations, des empires, des cultures prestigieuses, ceux qui sont restés n'ont rien inventé, rien modernisé et quand les explorateurs sont revenus quelques dizaines de milliers d'années plus tard, rien n'avait changé des chasseurs-cueilleurs du paléolithique.
Mais c'est politiquement et déontologiquement incorrect de dire ça, tout comme on ne doit pas dire que les africains sont une race à part, même pas qu'ils sont d'une autre race, qu'ils sont noirs et qu'il y a une réelle différence culturelle. Non, c'est interdit.
Sinon, qu'a-t-il fait d'autre, François?
Se fâcher avec Poutine, ce n'est pas une bonne idée, surtout quand il s'agit d'affaires de gros sous, de contrats sur des navires de guerre..
En allant à St-Nazaire l'an dernier, j'ai eu le plaisir de visiter les chantiers navals, malheureusement un peu au ralenti à l'époque, un super paquebot venait d'être livré et depuis les affaires ont repris.
Mais la construction des deux Mistral battait son plein et j'ai pu les voir de près, sans pouvoir les photographier.

Il étaient également en train de construire le nouveau pont roulant de 1200 tonnes, en remplacement de l'insuffisant pont de 750 tonnes, qui manquait d'envergure pour les paquebots de la classe Oasis qui sont tombés dans l'escarcelle des commandes.
Pourtant, lorsque je suis allé là-bas, une partie des bateaux, la moitié, venait d'arriver des chantiers de St-Petersbourg où ils ont été fabriqué.
Puis cette moitié est soudée à celle fabriquée en France, ce qui permet de diminuer les coûts pour la Russie, de partager la technologie pour les contrats futurs(!).
Alors, pour cette raison, il est impensable de ne pas remettre les bâtiments à leur propriétaire.
Celle-ci , c'est la première, et non la moindre.
Les autres raisons invoquées sont ineptes et infondées.
On vend des navires de guerre, polyvalents, qui peuvent aussi bien envoyer des missiles que faire des missions humanitaires.
Pendant la dernière guerre, tous les grands paquebots ont servis de transport de troupes, mais à la signature du contrat d'une vente d'un navire de ce type, je doute qu'il y soit mentionné qu'il ne doive servir qu'à un seul type de mission et pas contre n'importe qui.
C'est peu probable que leurs armements se retournent contre nous, mais un état est souverain et a le droit d'utiliser sa marine à quoi  il le juge utile.
Dans notre histoire, il a été fréquent que nos soldats se fassent tuer par des armes fabriquées sur le territoire français, et l'état français gagne des milliards comme marchands d'armes.
Le groupe Lagardère est un leader sur le marché et nombre de sociétés de haute-technologie sont dans le secteur militaire. Dassault voudrait bien vendre ses Rafale et les Mirage ont fait leurs preuves dans bien des conflits. Tout le moyen-Orient les a vus sillonner leur espace aérien et bombarder des villes et des innocents. Nous représentons 9% du chiffre d'affaire mondial sur les ventes d'armes.
Le missilier MBDA et le groupe d'électronique de défense Thales, également actionnaire de DCNS, ont été les champions de l'exportation en 2013.
Les Français ont aussi marqué des points dans le spatial. «Les satellites d'observation et de télécoms ont représenté, avec les lancements sur Ariane, un huitième des prises de commande.
Cette tendance se confirmera en 2014», assure-t-on à l'Hôtel de Brienne.
 Cette année, la France espère «faire encore mieux» sur des marchés exports de plus en plus concurrentiels - retour des Américains et montée en puissance de nouveaux rivaux tels que la Corée du Sud. Et 2014 pourrait être «exceptionnelle si des contrats jumbos se concrétisent, ce qui est crédible et réaliste» insiste-t-on au ministère de la Défense, en citant les discussions en cours pour la vente de 126 Rafale en Inde.
Le Figaro.
Alors, il faut arrêter d'être hypocrite et de jouer au bisounours. Le marché de la guerre a toujours été le plus lucratif et le plus générateur de modernité. Toutes les entreprises de haute technologie veulent faire partie du lot.
Risquer des pertes de contrats parce que des navires de guerre risquent de faire la guerre est une ineptie.
Mais Hollande est le roi des ruptures de contrats, officiels ou pas.

26 novembre 2014

Collection d'art Rosengart de Lucerne

Rien ne vaut l'oeil pour admirer les oeuvres que je viens de voir...
La collection Rosengart.
Un musée Picasso où sont exposés ses travaux, peintures, sculptures par dizaines, un panel de tableaux de Renoir, Monnet, Modigliani, Braque, Pissaro, Cézanne et Matisse, entre autres.
J'en ai pris plein la vue, et pouvoir les observer de très près change l'opinion qu'on peut avoir de ces artistes.
Picasso, tout le monde connait ses ouvres décalées et chaque enfant se dit qu'il peut en faire autant.
Mais c'est tout autre chose quand on peut voir dans ce musée créé par des amis de longue date de Picasso, la progression d'une peinture ou d'une sculpture grâce à la photographie, immortalisé dans son travail par l'objectif d'un photographe célèbre.
Je n'ose imaginer, outre la valeur artistique de ces créations, le prix que pourrait représenter une seule de ces peintures, sachant qu'avec juste celle ci-dessous, un gagnant de l'euromillion aurait bien du mal à l'acquérir.




































25 novembre 2014

Lucerne, Suisse.

Le lion mourant.

Lucerne 

 Je n'ai malheureusement pas pu profiter du soleil lors de ma visite de la ville, ou plutôt de la partie la plus emblématique. 
La falaise avec le lion, le "Löwendenkmal", creusé dans la falaise de granit est impressionnant par sa taille t par le travail que cela a dû représenter. Ci-dessous, l'histoire de cette sculpture magnifique qui illustre un période méconnue de l'histoire de France.
Il est courant, malheureusement, de voir que la mémoire d'un pays oblitère parfois des faits qui ne plaident pas en sa faveur...
Des hommes sont morts pour défendre un pays et un roi qui n'étaient pas les leurs.
Depuis le début du xviie siècle, un régiment de mercenaires suisses sert dans le cadre de la Maison du roi de France. Le 6 octobre 1789, le roi Louis XVI est contraint de déménager avec sa famille du château de Versailles au palais des Tuileries à Paris. En juin 1791, il tente de s'évader vers Montmédy.
Au cours de la journée du 10 août 1792, les révolutionnaires prennent d'assaut le palais. Des combats éclatent spontanément après que la famille royale ait été exfiltrée des Tuileries pour se réfugier avec l'Assemblée nationale législative. Les gardes suisses, à court de munitions, sont débordés par des adversaires en nombre supérieur. Une note écrite par le roi, qui a été retrouvée, ordonnait aux gardes suisses de se retirer et de retourner dans leurs casernes, mais ceci fut seulement pris en compte après que leur position fut devenue intenable.

 Mis à part une centaine de gardes parvenus à fuir les Tuileries, les seuls survivants du régiment sont un détachement de 300 hommes envoyé en Normandie quelques jours auparavant.

Les officiers suisses figurent parmi les gardes tués, bien que le major Karl Josef von Bachmann — aux commandes des Tuileries — a été formellement jugé et guillotiné en septembre, toujours vêtu de son manteau d'uniforme rouge. Deux des officiers suisses qui ont survécu ont atteint un grade supérieur sous Napoléon.
L'initiative de créer un monument est prise par Karl Pfyffer von Altishofen, un officier des gardes qui se trouvait en congé à Lucerne à l'époque des événements. Il commence à recueillir de l'argent en 1818.

Le projet est dessiné par le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen et taillé en 1820-1821 par Lukas Ahorn, dans la falaise d'une ancienne carrière de grès près de Lucerne. Il mesure dix mètres de long sur six mètres de haut. (Wikipedia)



 Le Kapellbrücke est le plus ancien et, après celui de Bad Säckingen, le plus long pont couvert en bois d'Europe. Il s'étend sur l'embouchure de la Reuss dans le lac des Quatre-Cantons sur une longueur de 204 mètres. Sa construction remonte à 1333 et relie l'ancienne cité de Lucerne avec la nouvelle partie de la ville. On pense que le bois utilisé provient de crues importantes qui eurent lieu sur la région du Pilatus et qui avaient emporté les matériaux jusque dans la ville. Le pont figure dans la chronique d'Etterlin en 1507 ce qui permet d'avoir une estimation de sa forme à l'époque1.

Le pont était au départ plus long et reliait également la Peterskapelle avec la Hofkirche. En 1741, la crue de la rivière Krienbach endommagea quatre piliers du pont. Affaibli, l'ouvrage s'était en partie effondré. En 1835, il fut également raccourci. En 1869, le pont faillit être détruit suite à une demande au gouvernement qui visait à limiter les risques d'inondation. Les initiateurs du projet invoquèrent des problèmes d'écoulement des eaux, engendrés par le pont couvert. Le conseil municipal de la ville réussit à repousser cette demande et conserver ce patrimoine culturel. Le pont a été encore raccourci en 1898 lors de la construction d'un quai sur les rives du lac.

Le 18 août 1993, un incendie vraisemblablement provoqué par une cigarette se déclara sur le pont. Le sinistre détruisit une bonne partie de l'ouvrage, dont 78 des 111 peintures. Le pont fut reconstruit à l'identique et inauguré le 14 avril 1994.


23 novembre 2014

Balade helvétique, suite...

Programme des jours à venir

Toujours en territoire helvétique, je commence non pas à prendre mes marques, puisque je change régulièrement d'hôtel, mais à m'habituer provisoirement à cette vie de nomade privilégié.
Privilégié, car je pourrais, à l'instar des employés de STO en France, résider dans un wagon aménagé à côté de mon travail.
Mais je suis dans des hôtels corrects, et surtout équipés d'une connection internet de qualité qui me permet de rester en contact et de travailler sur mon Mac.
Je rentrerai probablement le 15 décembre et en attendant, voici ci-dessus mes zones de travail durant les vingt jours à venir. Je suis à Lucerne depuis trois jours et je papillonne autour jusqu'à Konstanz comme avant-hier.
En cliquant sur le lien:"plus d'options", on peut voir mes prochaines destinations.

17 novembre 2014

Hollande en Nlle-Calédonie...

Ou comment dire aux Français de l'autre bout du monde:"Qu'est-ce-que j'en ai à foutre de votre île?"
Je me demande s'il a suivi l'histoire de ce territoire que je connais assez bien, j'y ai vécu un moment en 1983, mais qui a bien changé...J'y suis retourné en 2008 avec mon fils et j'ai été fort déçu.
La première fois, j'y suis allé surtout pour faire le jeune désoeuvré, revenant de treize mois d'hivernage en Terre Adélie, et plutôt désireux de faire la fête et de profiter du soleil du Pacifique Sud. Mission accomplie, et ce fut, avec le recul, une bonne idée de faire cette folie.
Ce serait un très grand luxe de refaire la même chose maintenant et je n'ai plus le même âge. Aucun regret,  car la suite montra que ma vie ne fut plus du tout aussi amusante et exempte de soucis comme j'avais pu le connaître à cette période.
Le retour sur place était le fruit d'une longue réflexion sur la raison qui m'avait fait quitter le caillou au bout d'un an, alors que j'aurais pu faire carrière dans les mines de nickel.
Ce voyage sur place 25 ans plus tard m'a réconcilié avec le grand sentiment de regret que je trainais derrière moi. Je n'ai pas retrouvé ce dont je me souvenais, la magie et l'ambiance de 1983, malgré les évènements qui s'y déroulaient à l'époque.
Juste un petit bout de France avec les mêmes comportements incohérents et destructeurs qui en font la particularité.
Des bâtiments qui avaient poussé comme des champignons et, semble-t-il, dans le plus grand désordre. Contrairement à l'Australie que je venais de parcourir rapidement et dont j'avais visité la grande Barrière, celle de Nouvelle-Calédonie était laissée sans surveillance particulière et à la merci des touristes destructeurs et ignares de la fragilité de la faune et de la flore.
Le reste de l'Île était à l'avenant, parcourue par des véhicules pourris en fin de vie, bas de gamme pour la plupart, le centre de Nouméa laissé plus ou moins à l'abandon, pour ce que j'en ai vu, sillonnée par des canaques imbibés d'alcool, et vindicatifs. Au moins, cela n'a n'avait pas changé avec les Mélanésiens. Ils étaient aussi violents que dans mon souvenir.
François Hollande arrive dans ce territoire pour une visite éclair, louant nos ressortissants du bout du monde et félicitant nos avoirs en matière de gisements et la technologie qui fait de cette mine la troisième en tant que fournisseur de nickel dans le monde.
Il a pris soin de ne froisser personne, laissant aux Calédoniens le soin prendre la décision de l'indépendance, ce qui, à mon humble avis, serait une belle erreur. Le territoire comprenant les mines, les eaux territoriales est gigantesque , et déjà l'Australie et le Canada lorgnent dessus.
Les fortunes locales sont colossales et les spéculations lucratives sur le marché du nickel promettent de beaux jours aux investisseurs et font déjà des heureux..
Tout comme la Polynésie, les distances font de ces territoires un endroit rêvé pour y magouiller à loisir, jouant des permis de construire et des autorisations comme un territoire féodal laissé à la discrétion de son seigneur.
Jacques Lafleur y a construit un empire, sa fille continue, et ce sont ses possessions que j'ai découvert, éberlué, sur l'anse Vata, une page autrefois magnifique, maintenant, envahie de complexes de dix étages en bord de mer..

C'est pour cette raison que je ne regrette pas de ne pas y être resté. Et comme toutes les îles, on en fait le tour assez vite. Il faut avoir les moyens de posséder un bateau, une belle résidence et prendre le temps de parcourir l'océan alentour. Alors là, ce peut être une bonne idée de s'y installer.
Mais surtout, revenir en métropole de temps en temps.

16 novembre 2014

Mont Rigi


Quand je suis revenu dans la région hier, ce fut sous des trombes d'eau, transformant le terrain ou nous devions travailler en immense bourbier. La pluie a duré la nuit entière et c'est sans grande illusion que je suis parti me coucher. 
A mon réveil, j'ai eu le plaisir de voir le soleil au milieu de quelques nuages épars. Du coup, je suis parti voir ce qui faisait de cette région l'une des plus réputées de Suisse, et par conséquent, du monde asiatique. Et cela n'a pas loupé, ils sont là-haut...
Cela a commencé par une reconnaissance sur Google Maps, pour savoir ce qu'il y avait à voir et comment y aller. J'ai trouvé des stations de téléphériques qui pouvaient m'emmener en haut de cette montagne très particulière...
Déjà, elle est très accessible par des chemins de randonnées et elles habitée jusqu'en haut. Il y a des bains thermaux et le plus étonnant, c'est en montant que je le vois: elle est constituée entièrement de galets de rivières cimentés entre eux par du calcaire....

Géologie: Il y a environ 5 millions d’années, le plissement alpin soulevait ici même les vieux sédiments de la Reuss originelle. Les galets arrondis par la rivière sont bien visibles dans la roche (Nagelfluh = molasse). Lors des périodes glaciaires, l'énorme couche de glace atteignait jusqu’à 1000 mètres d'épaisseur. Elle a ainsi façonné les vallées et les lacs. En saison de mer de brouillard à une altitude d'environ 1000m, il est aisé d'imaginer voir cette étendue de glace jusqu'au Jura. À présent, le Rigi forme une «île» avancée, à l’orée des Préalpes, ce qui offre une vue exceptionnelle. Par temps clair, on voit la moitié de la Suisse, les Alpes, le Jura, la Forêt noire et les Vosges. 

Et c'est vrai que la vue est exceptionnelle








Omaha beach, plage meurtrière

Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...