23 novembre 2012

Qui veut appuyer sur le bouton ?

Personnellement, j'avais une préférence pour Fillon, mais ç'aurait été Coppé qui s'y serait collé avec une majorité confortable, je n'y aurais rien trouvé à redire...
À ce niveau de pouvoir, ce sont juste les dirigeants et cadres du parti qui se positionnent pour une éventuelle victoire, et pour avoir sa place au soleil dans quatre ans, si tout va bien.
Maintenant, ce qui se passe frise le ridicule, et rester ancré sur ses positions comme le fait le président auto-proclamé ne va rien arranger.
Sans cette histoire de décomptes non validés dans les TOM, Fillon laissait la place, même si c'était plus que litigieux. Mais avec seulement 98 voix d'avance, il ne pouvait laisser passer.
C'est sur le principe, surtout.
Et la hargne avec laquelle JFC  défend son os ne me plaît plus du tout.

En fin de compte, cela va devenir comme le combat de deux éléphants de mer pour le harem.
Il y aurait des femelles pour les deux, mais il n'y a qu'un seul mâle dominant possible.
(J'utilise cette métaphore en pensant à la violence des combats, pas spécialement pour la récompense, mais vous m'aviez compris, bien sûr...☺)
Un nouveau vote  ne changerait rien à la donne, le parti est définitivement cisaillé en deux.
D'ores et déjà, ils ont, à mon avis, perdu toute crédibilité future.
Nul vainqueur dans cette élection.
Au vu des résultats, il y aurait dû y avoir immédiatement, instantanément, un consensus entre les deux hommes pour montrer leur cohésion.
Comme je le disais dernièrement, il n'y a pas eu de président depuis le départ de Nicolas Sarkozy pour l’Élysée.
Pendant une période, il y a eu trois vice-présidents, puis un secrétaire général en la personne de Mr Coppé.
Cela se passait relativement bien, et le parti ne s'en est pas trouvé affaibli.
Apparemment, du moins.
Mais en profondeur, sûrement, entre les déçus de ne pas avoir été au gouvernement, et les frustrés de ne pouvoir y aller bientôt.
Les médias parlent d'implosion prochaine du parti, et c'est bien ce qui risque de se passer.
Explosion serait plus adaptée, n'est-ce-pas? Puisque cela va plutôt s'éparpiller ailleurs.
La défaite de Nicolas Sarkozy a réveillé les rancœurs, attisé les différences, et comme tous les politiciens de la Terre, ils ne retiennent rien du passé et des erreurs de leurs aînés.
Tout comme le président qui veut tout réinventer et forcer d'autres dirigeants dans leurs retranchements, au risque de perdre le peu d'avantages que nous avions encore, nous traversons une période qui restera dans les annales comme le sommet de l'incompétence politicienne.
A moins que ce ne soit que le début...
Je serais curieux de savoir ce qu'en diraient MM.Bismarck, Churchill ou Clemenceau...

Ce dernier avait un jour dit:
"La guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires",
J'ai bien envie de l'adapter aux politiciens...

22 novembre 2012

Genève...

Lorsqu'il s'agit de Genève, on pense vitrine de la Suisse, et c'est bien de cela qu'il s'agit.
D'abord il y a ce qui se voit de loin, le jet d'eau, qui monte...pfff, jusqu'à 140m, quand il fonctionne...
On m'avait dit au consulat, où je suis allé ce matin, qu'il ne fonctionnait pas l'hiver. Mais la température est douce pour un mois de novembre.
Il faut dire que la charmante dame que je venais voir pour une histoire de passeport, n'a pas la vue sur le lac...Il est de bon ton d'être ambassadeur pour avoir ce privilège...Ou plutôt hôtelier, puisque les palaces rivalisent de dorures face au lac.
Genève a encore la classe, mais rien à voir avec les splendeurs d'antan.
Bien que derrière ces façades imposantes, des  fortunes se brassent encore, des séculaires et d'autres plus récentes.
Depuis le temps que je vis en Suisse, je me suis aperçu que les plus ostentatoires ne sont pas les plus riches, loin de là.
D'ailleurs, on ne sait pas qui est riche, et l'on s'en moque.
Le duc de Brünswick, lui, a la part belle, depuis 1879 qu'il est installé, on lui fout une paix ducale, dans son mausolée, même pas une crotte de chien ne vient souiller la splendide pelouse.
Ce charmant homme a légué son immense fortune à la ville, c'est la moindre des choses.
Par contre, il a fait quoi de sa vie, ce bienfaiteur? Et puis c'est lequel? Ça s'étale sur 700 ans pour le moins.
Bon, lui, il a passé sa vie à se cacher, et entre deux à spéculer, ce qui a fait sa fortune.
Il était bon cavalier, d'où la statue équestre, sinon, il était complètement à l'ouest, si je lis sa bio....
A part ça...
...Je suis venu très peu dans la cité de Calvin, comme on dit, une périphrase dont plus personne ne connait l'origine...
Si? Un théologien très controversé qui me fait penser à un politicien  actuel par sa verve .Un polémiste et écrivain qui faisait des sermons à tout bout de champ...Ca ne vous dit rien?
Un individu qui hurle  tout le temps et qui dit des incongruités....
Non? Toujours rien?
La meilleure piste que je puisse vous donner, je la trouve dans Wikipedia, quand je lis que ce même Calvin (1509-1564) correspondait régulièrement avec un Phillip Melanchthon, ça ne s'invente pas...



Bien sûr, les marques

Duc de Brunswick sur son fier destrier
Pas commode, le gardien de la couronne ducale


C'est sûr, ça en jette plus qu'un cumulus celte
Dites donc, et moi, je ne le suis pas, complètement à l'ouest, d'aller chercher des infos sur Calvin et un duc oublié de Dieu et des hommes, à 23:00? Mmmm?

21 novembre 2012

Partir, revenir...

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah! que le monde est grand à la clarté des lampes!
Aux yeux du souvenir que le monde est petit!

Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur gros de rancune et de désirs amers,
Et nous allons, suivant le rythme de la lame,
Berçant notre infini sur le fini des mers.
[...]

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir; cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,
Et, sans savoir pourquoi, disent toujours: Allons!

Charles Baudelaire
"Le voyage", Les Fleurs du mal
 
Ce n'est nulle part que d'être partout .
Ceux dont la vie se passe à voyager
finissent par avoir des milliers d'hôtes
et pas un ami

Sénèque
Lettres à Lucilius

Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme celui-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et de raison,
Vivre entre ses parents le reste de don âge!

Joachim du Bellay
Les Regrets

Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même

Attribué à Confucius

Chemin de fer n.
Le plus important des dispositifs mécaniques
qui nous permettent de nous déplacer
de là où nous sommes
à là où nous ne serons pas mieux.

Ambrose Pierce
Le dictionnaire du diable

Le seul véritable voyage [...]
ce ne serait pas d'aller
vers d'autres paysages,
mais d'avoir d'autres yeux,
de voir l'univers avec les yeux d'un autre,
de cent autres, de voir les cent univers
que chacun d'eux voit, que chacun d'eux est.

Marcel Proust
À la recherche du temps perdu. La prisonnière

Combien est insensé l'homme qui,
dédaignant ce qui est à ses côtés,
va chercher ce qui est loin de lui.

Hésiode

19 novembre 2012

Grosse déprime à l'UMP.

Je croyais ce parti au-dessus des bisbilles égocentriques de ses dirigeants. Que les élections pour le poste de président de l'UMP allaient se faire dans le respect et la dignité. Et surtout honnêtement.
Et voilà, qu'on se bagarre maintenant pour quelques centaines de voix, qu'on crie à la triche et aux malversations.
Ce parti, né sous Jacques Chirac, dirigé au début par Alain Juppé, puis mené à partir de 2004 d'une main ferme par Nicolas Sarkozy, est devenu, après son départ pour l'Élysée, une fosse aux lions, ou aux serpents, c'est selon...
Une direction collégiale, trois vice-présidents, pas vraiment de direction nette.
Il n'a pas eu de président pendant cette période, Jean-François Copé devenant secrétaire général en novembre 2010.
François Fillion, étant premier ministre pendant 5 ans aux côtés du president de la République, pensait avoir les atouts nécessaires pour briguer le poste.
Mais Jean-François s'est bien souvenu du conseil de Nicolas: avant de devenir le président des français, il faut être celui de ton parti politique.
Et pour les deux prétendants, c'est le but ultime, être candidat, le candidat de la droite aux prochaines élections présidentielles.
C'est pour cela qu'ils se battent bec et ongles.
Ces deux-là ont fait un long chemin depuis leurs premières victoires électorales, à 27 ans.
Mais c'est une route pleine d'embûches et il n'y a pas de place pour tout le monde.
Pour certains, doués d'un charisme inné, de qualités d'orateur, de rassembleur, de stratège, aussi, c'est une simple formalité (je simplifie quand même un peu).
Chirac et Sarkozy en sont le parfait exemple. L'un a créé le parti à son image, l'autre l'a transcendé à ses désirs.
Quand Nicolas Sarkozy fut élu, il n'y a pas eu de discussion, ce fut avec un score de république bananière, 85.9%.
Comme son ex-mentor, contre Jean-Marie le Pen en 2002.
Et là, plus de 24 heures après, nul ne sait qui va être le prochain président de l'UMP.
Quel qu'il soit, d'ailleurs, il part avec un handicap de taille, le doute et la suspicion.
Moi qui souriais doucement lors des primaires socialistes ou des élections pour la présidence du même parti , je suis bien marri de voir les mêmes ambitions pou..nourrir (!)les mêmes esprits.
Il est vrai que la République, en son sein maternel, éduque ses hauts fonctionnaires de la même façon que ses futurs dirigeants, dans l'égalité.
François Hollande à côtoyé, non pas seulement Ségolène, mais aussi Dominique de Villepin, dans sa promotion Voltaire, le vivier dont il use et abuse. Ou sont-ce les anciens camarades qui ont le privilège d'exiger? Secrets d'alcôve.
Les diplômés qui sortent de ces établissements ont une règle ensuite, et une seule, ne pas changer de file.
Qu'est-ce qui fait que Ségolène ou François ont bifurqué à gauche, et d'autres, dont les origines et l'éducation sont identiques, ont choisi le parti de droite?
Ces femmes et ces hommes ont ceci de commun, l'exercice du Pouvoir, dans sa forme majuscule.
Pas celui de créer une entreprise, non, celui de gérer une nation, une région, un département.
Par conséquent, est-il normal qu'ils se comportent comme des gamins qu'on a privés de dessert?
J'avais cru, dans ma grande naïveté, que ces dirigeants-là nous épargneraient ce genre de spectacle indigne d'une grande nation et d'un grand parti.
Cela me prouve seulement que pour l'instant, il n'y a pas de successeur crédible à la succession de Nicolas Sarkozy.
Je l'avais bien dit, lors des élections présidentielles, il faut garder notre président, lui seul, pour le moment, est à la hauteur.
Depuis, les français se rendent compte de leur méprise, mais ça, c'était une évidence pour moi.
Je reviendrai, d'ailleurs sur certaines décisions gouvernementales, qui ont été prises, et d'autres qui le seront probablement, à mon grand dépit...
Comme de baisser le prix de l'essence, de peut-être faire des tickets-carburant pour les pauvres...
Au lieu de remettre en état les infrastructures ferroviaires et de privilégier les noeuds ruraux.
De reconstruire ce qu'on a détruit, c'est tout. Et les voitures seraient moins indispensables.
Sur ce, bonne nuit.
Bon, en fin de compte, c'est Copé, avec 98 voix d'avance....

23 h 33 : François Fillon fait une très courte déclaration. Il dit qu'il a « pris acte du résultat de cet élection ». « J'aurais préféré en être satisfait, tel n'est pas le cas pour des raisons qui dépassent largement mon destin personnel », dit-il encore. « Les méthodes qui ont été déployées ne rencontrent pas mon approbation. Au delà des nombreuses irrégularités que j'aurais pu contester, la fracture qui traverse notre banc politique est désormais manifeste. La réduire et la dépasser, tel est l'objectif que désormais je m'assigne. Je ferai connaître dans les jours qui viennent les formes que prendront mon avenir et mon engagement politique », a-t-il déclaré à la presse depuis son siège de campagne parisien.

13 novembre 2012

Gemünden, Bavière aussi.

C'est bien la peine d'être dans cette belle région, de ne pas profiter de la bière parce qu'on n'en boit plus, d'avoir un brouillard à couper au couteau, et un froid de canard surgelé.
Je suis allé vers l'ouest, dans une bourgade elle aussi sur le Main, toujours très occupé professionnellement, et du coup, quand mes horaires m'en laissent l'opportunité, je me rattrape sur la spécialité locale, le schnitzel, ou escalope à la viennoise, un délice très consistant, à consommer avec modération sous peine de prise de poids.
Et comme la nourriture en Allemagne est à un prix défiant toute concurrence, un billet de dix Euros suffit pour satisfaire l'appétit d'un honnête travailleur.
Schnitzel aux asperges et à la crème hollandaise
A ce propos, je me demande pourquoi on trouve de telles différences de prix entre nos deux pays, trois avec la Suisse, où se nourrir plombe le budget d'une manière importante.
la TVA y est identique à la France, à peu de choses près.
Oui, j'aimerais comprendre pourquoi les biens de consommations courantes, dentifrice, shampooing, nourriture, sont trois à quatre fois moins chers ici...

11 novembre 2012

Schweinfurt, Bavière.


Allez, me revoici en Allemagne, pour une dizaine de jours très chargés, et je pense que je vais bien dormir à mon retour.
En attendant, je mets un petit sujet sur cette ville à l'est de Francfort, qui elle aussi est le Main, dont j'ignorais le nom jusqu'à la semaine dernière.
Mes notions très relatives de la langue allemande m'ont quand même permis de reconnaître le nom de cochon dans la première partie de son appellation, ce qui m'a un peu surpris, tout de même...
J'ai d'abord pensé à cette singularité comme venant d'un ancien marché à bestiaux, puisque nul ne peut l'ignorer, les germains sont les rois de la charcuterie.
Mais il semble que son nom a évolué au cours du temps de Suinuurde, Suinfurte, Swinvordi, Sweinvort puis Swein et pour finir Schweinfurt. Le nom latin Porcivadum correspondait au sens d’un "gué où les cochons s'arrêtent". (source wikipedia).
Je n'ai pas eu le temps de découvrir les attraits de cette ville, n'y restant que le week-end, arrivé par un temps épouvantable, et tous les commerces étant fermés.
C'est une ville industrielle où je ne serais pas trop ravi d'habiter, même si bon nombre de personnes y sont certainement heureuses.
La prospérité y est visible, ici on bosse dur.
C'est le royaume du roulement à billes, sans qui le monde ne tournerait pas rond, du moteur du robot domestique à l'avion de ligne.
Comme lors de mon précédent séjour en Allemagne à Kaiserlautern, je suis également à côté d'une base militaire américaine, la  172e brigade d’infanterie.
Quant aux sites remarquables, ni le temps, ni le climat ne m'ont laissé le choix, juste un château d'eau à l'apparence d'un donjon a retenu mon attention, mais rien de transcendantal.

6 novembre 2012

Ah!!! l'ortogafe!

Il m'arrive, parfois, d'être content et fier de moi quand j'écris, car j'aime à croire que mes messages sont exempts de fautes et de tournures mal construites.
Pourtant, j'ai un métier manuel, je ne suis pas prof de français, métier qui m'aurait assez plu, d'ailleurs.
Mais il existe des professionnels dont  la maîtrise de la langue devrait être parfaite.
Comme les journaux télévisés qui font défiler en bas d'écran des messages d'information.
Je me doute que les jeunes personnes qui écrivent ces textes sont des stagiaires qui n'ont pas eu forcément l'éducation optimale en matière d'apprentissage de l'orthographe.
Mais ils ont forcément au-dessus d'eux des superviseurs qui valident leur travail.
I-Télé fait souvent des fautes, mais c'est la première fois que j'ai le temps d'immortaliser la chose.
Parce que celle-ci est repassée à plusieurs reprises, et que j'ai eu le temps d'aller chercher l'appareil et d'attendre que le message repasse.
Mon diagnostic? C'est que la langue se perd, et faire des énormités qui restent une matinée à l'écran ne va pas inciter les jeunes gens à se pencher sur les subtilités de la langue française.
A quand le langage SMS pour les bandeaux d'info?


4 novembre 2012

Neuchâtel, Suisse.

Maintenant de retour pour un moment en Suisse, je vais enfin faire profiter mes visiteurs de la particularité des paysages suisses, que je délaisse un peu en ce moment.
Le climat ne nous a pas laissé beaucoup de répit et le vent a soufflé fort. Cependant, rien à voir avec ce qu'ont vécu d'autres habitants de la planète.
Au moins, le soleil était là, par moment. Nous sommes allés au bord du lac à Neuchâtel, qui se trouve ici à quelques pas. Également dans un endroit appelé le Creux du Ran, et non pas le Creux du Van, un peu plus haut et bien plus impressionnant.

Bizarre édifice, je trouve, dépareillant la ville





Omaha beach, plage meurtrière

Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...