30 novembre 2013

Calais, Douvres, Canterbury

Arrivé à Calais pour le travail, j'étais trop près de cette île britannique  pour ne pas y aller faire un tour et tenter d'effleurer durant une journée les coutumes étranges de ce peuple, voisin du nôtre mais tellement différent par certains côtés.
Mais je suis allé voir une des choses que nous avons en commun dans toute l'Europe, les cathédrales gothiques. Celle de Cantorbéry s'imposait par sa proximité, je n'avais pas une grande marge de manœuvre.
Mais commençons par le commencement, c'est-à-dire la traversée de la Manche.



Je n'ai pas pris le tunnel, c'était trop long et peu pratique pour mes projets, puisque je ne comptais passer que quelques heures outre-manche, et je n'avais pas non plus envie d'aller à Londres en voiture. Un ferry me convenait parfaitement et je ne l'ai pas regretté. Le temps était pourri, mais pas assez pour remuer notablement le navire équipé de barres anti-roulis, comme tout transporteur de véhicules. A l'heure matinale de mon départ, peu de monde, pas d'attente et une fois les véhicules garés, de confortables fauteuils m'ont permis de dormir un peu, vu que j'avais bossé la nuit précédente.
A l'arrivée, je me suis souvenu d'une mésaventure vers Cairns en Australie à propos de la conduite à gauche.
Je me répétais, et le Gps me l'a confirmé, roule à gauche!!!!!!
Une fois sur la chaussée, ça ne pose pas trop de problème, j'ai pas mal de km de ce côté de la route, et même les miles se convertissaient facilement, c'est simple.
Canterbury se situe à environ 60 km de Douvres et j'y suis arrivé bien avant l'ouverture. Ça m'a permis de prendre un breakfast avec saucisses et bacon. Bon, c'est pas mon truc, trop gras, je trouve.
Après, j'ai pu rentrer moyennant finances, dans l'enceinte de la cathédrale, mais pas de souci, j'ai apprécié et j'en suis sûr la cathédrale aussi, le chauffage central. Elle est magnifique et très bien entretenue. Pleine de plaques commémoratives, les vieilles dames qui la nettoient avec amour sont attendrissantes...Plusieurs plaques en français faisant part des travaux après l'incendie de 1174 par Guillaume de Sens rappellent qu'au moins l'union existait chez les bâtisseurs...
A chaque fois que je sors des frontières de ma patrie, je remarque combien les autres sont souriants et agréables à fréquenter... Pourquoi est-ce qu'on fait toujours la gueule, nous autres? Du moins certaines régions, pas tout le monde.









Ici, on peut tout voir et même accéder à l'autel, pas comme en France où l'on met des barrières partout, sûrement pour de bonnes raisons, d'ailleurs.
L'ambiance, le confort, la sérénité de l'endroit m'ont incité à y rester une bonne partie de la matinée, prenant mes photos et réfléchissant au plaisir que j'aurais eu à partager ces moments.
Mais ensuite, ce lieu magique est devenu un peu trop fréquenté et je suis reparti vers le centre de la ville, déjà  animé par des  attractions de Noël  et des musiciens. Quelques courses dans un supermarché local afin de me sustenter et je suis reparti vers l'est.
Je me suis dit que la campagne anglaise, également, valait sûrement le détour.
Les routes très étroites bordées de haies ou de grands arbres, sans aucune possibilité d'élargissement m'ont un peu refroidi. Mon véhicule est imposant et les croisements sont hasardeux.
La journée avançait et j'ai décidé que le retour vers Calais serait opportun. 
La traversée fut encore plus sympa qu'à l'aller, puisque le soleil m'a fait l'honneur de sa présence jusqu'à mi-parcours. La mer était peu agitée et le navire, un modèle récent, traversait la houle en se balançant nonchalamment...Moins de monde, juste quelques routiers habitués de la traversée.







En définitive, une journée bien sympa, dépaysante à souhait, une parenthèse inattendue et bienvenue.

28 novembre 2013

Calais

C'est bien ce que je pensais, je ne suis jamais venu à Calais, l'Hôtel de Ville avec son beffroi gigantesque me serait revenu à l'esprit. Il est magnifique et très bien entretenu. La ville en son centre est sympathique et les décorations de Noël y sont certainement pour quelque chose.

La gare est un terminus, chose assez peu courante dans mes souvenirs, les voies s'arrêtent en plein centre-ville. Quoique, Lille aussi.
J'ai aimé les longues plages, les bunkers presque enfouis et de ginguois dans le sable. Le petit marché de Noël et les sourires des ch'tis.


21 novembre 2013

De quoi me mêle-je ?

La situation est suffisamment difficile en France pour la plupart des gens sans que viennent se rajouter un tireur déjanté, une météo exécrable, des manifs un peu partout pour des raisons plus que douteuses, et surtout un président qui donne des instructions coulant de source ou en dehors de ses prérogatives, à mon sens..
En voyage en Asie, celui-ci ne trouve rien de mieux à faire que de donner des conseils à des gouvernements étrangers sur des sujets qui ne le concernent pas. Ni nous, d'ailleurs.
Je n'ai jamais compris cette manie qu'ont tous les présidents américains et français à vouloir régler le conflit israélo-palestinien. On dirait que c'est dans l'agenda en prenant leurs  fonctions.
J'ai bien une idée, mais on va me traiter d'antisémite primaire...
"Bon, Coco, dès que t'as une minute, tu vas faire un coucou sur la tombe du terroriste Yasser, et pour ne pas fâcher son voisin Ben Gourion dans le cercueil à côté, tu leur dis que ce n'est pas bien de copier sur les maçons russes à Berlin!"
Et, entre deux discours à la Knesset,  vouloir apprendre son métier à un ministre de l'intérieur en France très compétent, alors que lui  n'a jamais été autre chose que l'équivalent d'un moniteur de colonie de vacances.
Son rôle est de nommer des gens capables à des postes, puis de les laisser faire. Pas de leur dire ce qu'ils doivent décider par médias interposés. 
"J'ai donné l'ordre au ministre de l'intérieur d'arrêter au plus vite ce malfaiteur", a-t-il décrété, parlant du tireur.
Ahahah!!! Les policiers attendaient fébrilement l'aval de Flamby pour exercer leur métier !
Malheureusement, lui-même n'écoute pas la voix du peuple, à savoir de retourner pêcher la truite en Corrèze...
Il a quand même eu le temps de voir la fin du match des "bleus", performance qui devrait l'inspirer. Mais je doute qu'il ait la niaque nécessaire pour changer le cours de son quinquennat.
L'illusion qu'il a cultivée et qui a bluffé une majorité d'électeurs crédules a laissé place à sa vraie nature. Il suffit de voir sa silhouette, aussi rondouillarde et replète que son autorité, il a dû prendre un kilo par mois, je pense... Même la Trierweiler a laissé tomber le coaching et le contraste entre la belle et le mou est de plus en plus prononcé.
Son intelligence, que je ne nie pas, doit être accompagnée : de l'étincelle qui fait un bon président, du charisme qui est indispensable pour convaincre et rassurer, et aussi, c'est important, d'un bon plan de bataille, longuement réfléchi. Pas celui qu'on prépare sur un coin de table en 2011 quand on s'aperçoit, surpris, des chances à la présidentielle, alors qu'on ne l'a jamais envisagé sérieusement. Contrairement à tous ses prédécesseurs, persuadés depuis la fac ou devant leur miroir  que leur place était à ce niveau.
Les mauvais présages que j'annonçais dans mon précédent article s'avèrent inévitables, et j'attends la suite. Les agriculteurs à Paris, que nous reste-t-il? Une belle grève des routiers le 24 décembre, pourquoi pas ?
Mais j'ai davantage de doutes quant au suivi d'une telle éventualité, car la grande majorité des conducteurs ne sont pas français et ils ne seraient certainement pas ravis de passer les fêtes dans leur camion un jour de Noël. 
A ce propos, les routiers et les sociétés de transport avaient déjà anticipé la taxe en mettant en place les balises et transpondeurs GPS nécessaires et se retrouvent avec du matériel hors de prix sur les bras en attendant une éventuelle remise en service de l'Ecotaxe.
Ce n'est pas que je les plaigne, la filière a l'air prospère et les camions,  eux aussi hors de prix, pullulent sur nos routes. Mais il serait temps que tous ces prélèvements qui existent partout en Europe se généralisent et fassent enfin réfléchir à une alternative ferroviaire, la seule valable.

15 novembre 2013

Ah! L'histoire! Eternel recommencement.

Il me semble que des évènements tels que ceux que nous connaissons se sont déjà produits à différentes périodes, au fil des siècles, sous des formes à peine différentes. Avec des variables dues aux progrès de la science, mais qui dans le fond, relèvent toujours des déviances de l'âme humaine.
Une période difficile, des évènements climatiques ou des mauvaises conditions de vie exaspèrent la population. Nous supportons beaucoup de choses, mais nous aimons savoir que quelqu'un, au-dessus de nous, mène la barque en sécurité et qu'un jour, les choses s'arrangeront.
Mais par-dessus tout, nous voulons un guide, un meneur, une personne ou un système dignes de confiance. Les conditions peuvent être difficiles, comme lorsqu'une guerre éclate, et le passé a démontré que la population est capable de beaucoup de sacrifices pour son pays et ses habitants.
Mais il faut que l'union sacrée existe, que le sentiment de faire partie d'une nation solidaire et équitable soit fort.
Où les ressortissants de cette nation aient le même objectif pour le futur, la même conception de l'existence, la même vision que leurs concitoyens de la cohabitation sur son sol.
Et surtout que leurs dirigeants également s'entendent sur tous ces points. Et qu'ils sachent transmettre ces valeurs.
Mais voilà! Tout ce que je viens d'énumérer, de citer et d'espérer, tout cela ne relève que du domaine de l'utopie.
Rien ne correspond à la réalité.
Ni les buts communs, ni la manière de vivre en France, ni la cohabitition de cultures séculairement opposées.
Une guerre contre nos anciens ennemis est totalement inimaginable, mais par contre, une guerre interne, entre les diverses populations n'est pas à écarter. Une "révolution"que je mets entre parenthèses, car l'éthymologie est inadaptée, ne serait par contre, pas à balayer d'un revers de manche.
Tout comme une classe est turbulente parce que le professeur manque d'autorité, comme des parents baissent les bras parce qu'ils ont trop laissé la bride sur le cou de leur progéniture, le président français, avec ses hésitations et ses reculades, va voir se fomenter des mouvements de protestation de toutes parts et de tous bords.
Chacun, dans son coin, qui ruminait en silence, subissait des contraintes, mais faisait son devoir de citoyen malgré tout, va se dire qu'il n'a qu'à protester pour se voir attribuer des facilités, des faveurs ou des bienfaits par l'état-providence.
Telle la rumeur, la colère et le tumulte sont des entités propres qui enflent et prennent de l'ampleur par la faveur des réseaux sociaux, toile immense qui échappe dorénavant à tout contrôle.
Les voyous et les casseurs les utilisent, les nations et les gouvernements bien plus encore.
Et ce sera par ce biais que nous verrons venir l'apocalypse ou le salut!
Une phrase sur Twitter, une photo sur Facebook, l'une ou l'autre relayée par milliers, peut soit émouvoir, soit pulvériser une carrière, ou provoquer l'ire générale par son caractère tendancieux, la réponse est immédiate.
Ces derniers jours ont été marqués par les allusions au racisme, les incitations à la haine, largement relayées par tous les médias, parfois au détriment d'évènements bien plus dramatiques.
Je le sens, la colère gronde, mais pas celle qui est salutaire et qui mènera à la résolution des problèmes du pays.
Elle va grandir jusqu'à des excès déplorables et irréversibles, malheureusement.
Le sort en est jeté, et l'avenir nous le dira.
Cela fait partie de l'histoire du monde.
Elle se répètera tant que les hommes ne regarderont pas derrière eux pour apprendre du passé..

14 novembre 2013

En long et en large...

Maintenant à Montauban, demain à Bordeaux ou Tarbes, rien n'est fixé, je tourne en rond en France.
A vrai dire depuis pas mal de temps, si vous suivez ce blog, mais ces derniers temps, je fais vraiment le colimaçon.
De Suisse à Bordeaux, de Vesoul à Toulouse, Lourdes , Montauban... Ce week-end en aquitaine et retour en Suisse lundi pour aller à Paris mardi et de nouveau à Dole, mercredi. Jeudi à Arras, et vendredi Paris.
Est-ce que j'habite quelque part?
La question mérite d'être posée, car je ne suis jamais au même endroit plus de trois jours, en ce moment.
Est-ce que j'ai envie d'habiter quelque part en vérité? Bien sûr que oui, mais quand et où? J'ai une adresse en Suisse, une maison, un "chez moi" qui n'est pas chez moi. Je n'ai jamais été chez moi quelque part. Juste de passage, toute ma vie. Et cela va continuer encore un moment, je le crains.
Pourtant, je l'ai voulu et je l'espérais. Voir du monde, des horizons différents et des cultures diverses.
J'ai appris qu'il n'était pas utile de parcourir le monde pour découvrir, même si c'est bien agréable.
On commence par les extrêmes, les plus lointaines contrées, comme je l'ai fait, et on finit par explorer sa propre patrie, parce que c'est là qu'on est le mieux. Nos racines sont là, et s'en éloigner pour mieux y revenir est la finalité de notre existence, de la mienne, en tout cas..
Par contre, je n'ai pas encore la destination finale de mon périple d'une vie. A part celle de tout être vivant, de perpétuer par sa propre fin la continué de son espèce.
En attendant, je voudrais juste être heureux quelques années, et de préférence avant ma mort.
Et, ça, ce n'est pas gagné.

Omaha beach, plage meurtrière

Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...