13 septembre 2016

Tout le monde sur le pont

Et voilà, nous y voici.
Il y a ceux qui y croient, ceux qui voudraient y croire, et ceux qui ne doutent pas, mais sans y croire.
Je vais commencer par le petit nouveau, le benjamin, le prodige des finances qui s'est aperçu que, à force d'effleurer le pouvoir, il pouvait le prendre. Comme conseiller du président, ayant toute sa confiance, il a vu quelles responsabilités, quelles décisions le président devait prendre, quelles étaient ses charges et ses obligations. Et lui, le surdoué s'est dit: "mais je peux le faire, ça ! "
Et voilà comment on va assister en direct au remake de la tragédie romaine, le parricide.
Sauf que Emmanuel Macron n'a jamais considéré François Hollande comme son père.
C'est un homme prêt à tout, un calculateur, un opportuniste, qui ne respecte aucune des règles tacites qui ont cours habituellement en politique. Il y a des échelons à gravir, des alliances à faire, des accords à respecter. Quelle confiance pourrait-on accorder à un homme qui poignarde son mentor ? Même si celui-ci a une longueur d'avance en matière de vilenies et de coups tordus.
Il ressemble à ces milliers de femmes et d'hommes  aux dents longues qui veulent tout et complètement. Pourquoi partager quand on peut posséder ?
Tout le monde l'aime bien, Macron, mais je m'en méfie comme la peste, il me fait penser à ces pervers narcissiques qui sont des hommes, gendres et compagnons idéaux en période de séduction et qui montrent leur vrai visage une fois le but atteint. J'aurais aimé avoir des retours de collaborateurs de cet homme si parfait. Tous ces employés qui l'admirent savent-ils comment il a créé sa fortune ?
Il n'a jamais été de gauche, c'est certain, pas avec un parcours comme le sien:  la grande finance, les marchés boursiers. L'Ena génère, elle, tous les courants, à part le communisme, peut-être...Mais l'opportunité était trop belle et le gouvernement en place l'était, du moins sur le papier. Nicolas Sarkozy aurait été réélu qu'il aurait tenté sa chance de ce côté, j'en suis persuadé.
L'histoire nous dira ce qu'il en adviendra, s'il arrivera à importer les méthodes américaines des réussites éclair. Mais il a en face de lui des hommes rompus aux ficelles de la politique qui ne laisseront pas faire.
Je me méfierai plutôt de la versatilité des électeurs, des jeunes femmes sensibles au charme de l'individu, des personnes prêtes à croire un homme qui laisse à penser qu'il fait de la politique autrement. En pratique, il veut prendre le pouvoir comme on fait une OPA hostile, sans pourtant avoir eu une seule fois l'aval de ces électeurs qu'il convoite. Méfiance aussi de la part de gens qui ont élu un personnage sans aucune expérience et qui s'en mordent les doigts. Il suffit de revenir sur mes posts de l'époque sur ce même blog pour y lire mes réserves plus qu'appuyées. Les hommes politiques se gardent bien de critiquer ces électeurs qui les emmènent sur leur siège de député, maire ou président, mais ils n'en pensent pas moins, j'en suis certain.
Pour en revenir au sujet de cet article, je soutiens Nicolas Sarkozy, je l'ai déjà écrit ici et même si j'admire Alain Juppé pour son parcours politique et ce qu'il a fait à Bordeaux, je préférerais qu'il continue dans cette voie. Les meilleurs présidents sont ceux qui ont consacré leur vie à cette quête, à l'instar de MM. VGE, Giscard,Chirac (j'attends encore pour la validation de M.Sarkozy;-). Pas ceux qui sautent sur l'occasion ou qui retournent leur veste à chaque élection comme MM.Mitterrand ou Hollande.
Le poste est difficile, la position risquée en matière de popularité, mais quelles satisfactions !
Nous sommes dans un démocratie monarchique, nos élisons notre roi qui, une fois en place, est tout-puissant, la place est convoitée, c'est certain.
Il est des candidats qui sont là mais qui n'ont que peu de chances d'aller au-delà des primaires de gauche et de droite. Ils le savent mais sont prêts à négocier les quelques voix qu'ils rassemblent pour un poste préférentiel. La vie, la politique ne sont que des affaires de négociations et de confort personnel.
Quelle part de bonheur du pays entre dans les questionnements d'une femme ou d'un homme dans son choix de parcours politique ? Moins que celle de son bonheur personnel, n'est-ce-pas ? C'est humain.
Cela me fait penser à une ligne de conduite que je suis depuis toujours, c'est de penser à soi-même d'abord,  car on ne peut distribuer du bonheur sans l'être auparavant. Même si parfois on peut le devenir en même temps. Mais je préfère me servir avant.
En tout cas, cette campagne qui s'annonce nous réservera encore des surprises, pas de souci.
Les scores de la primaires des Républicains s'annoncent serrés, mais j'espère que le résultat final profitera au leader naturel.
Ceux de la primaire de la gauche ne m'intéresse pas outre mesure, et de toute façon, les trublions divers iront mettre leur grain de sel.
Puis, dans quelques mois, un président et une cohorte d'anciens ministres iront profiter de leur retraite bien mal acquise, ayant pris bien soin de placer leur amis encore actifs à des postes grassement rémunérés.
Une monarchie, je vous dis.

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