1 janvier 2014

Bonne année!

Bonne et heureuse année à tous!

Il y a seulement 100 ans, le monde croyait aux progrès de l'aviation, de la marine et des voitures automobiles. Les chemins de fer étendaient leurs voies de l"Afrique à l'Asie. Personne ne s'en doutait, mais l'humanité n'avait plus que 9 mois de paix relative à vivre et c'en serait fini des espoirs d'une génération entière...L'horreur et le chaos allaient déverser leurs lots de tragédies, et ceci  pour des peccadilles.
La différence entre nous et nos aînés, dont les quelques témoins encore de ce monde deviennent de plus en plus rares, c'est l'espoir. Pour nous, malheureusement et à tort, la perte de ce sentiment, pour eux l'utopie qui se confondait avec la définition du mot.
Je suis obligé de développer, n'est-ce-pas? Bien sûr...Essayons.
Ils sortaient de siècles de famines, de misères et d'exploitation. Des centaines de milliers d'immigrants étaient partis tenter leur chance aux Amériques et les récits de routes pavées d'or et de territoires richissimes traversaient les océans, poussant les plus désespérés vers des rivages qu'ils croyaient plus souriants. Beaucoup s'y sont cassé les reins et les dents, mais les plus coriaces y ont fait leur trou.
Près de nous, les allemands fourbissaient leurs armes, l'air de rien, augmentant de cent mille hommes par an les effectifs militaires. Les Balkans s'agitaient comme à leur habitude, les russes mouraient de faim et la cour du tsar croyait que ça allait s'arranger.
En Europe, on s'amusait, mais également on construisait des avions, des voitures, des trains, on avait des industries gigantesques et surtout du savoir-faire dans tous les domaines...
Je ne vais pas faire le détail, mais des centaines de brevets étaient déposés chaque mois, les inventeurs fourmillaient d'idées et on ne pouvait pas ne pas être optimiste. 
Les explorateurs découvraient des trésors géologiques et archéologiques. Le premier venu doué d'un peu de cran et d'audace pouvait espérer devenir quelqu'un dans n'importe quel domaine. 
Un certain Albert, tout jeune, commençait à réfléchir au bouleversement de l'univers. On pouvait croiser dans Paris, Vienne ou Londres des personnages hors du commun dans l'écriture, la peinture ou le journalisme. 
Le monde débordait de créativité et devenait orgueilleux. C'est ce qui allait causer sa perte.
Les ressentiments nationalistes depuis 1870 entre la France et la Prusse, les envies de conquête de divers pays sous prétexte de regroupement ethnique, les nouveaux partis politiques et anarchistes ont mis fin aux espoirs pacifiques, que peu connaissaient, de toute manière. 
A l'époque, personne n'avait connu de période prolongée de paix entre les différentes contrées européennes. Et quand ils n'étaient pas en guerre entre eux, ils partaient la faire dans leurs colonies, histoire de se mesurer dans d'autres paysages.
Le chômage n'était même pas dans le dictionnaire et personne ne s'était jamais posé la question de savoir s'il allait trouver du travail, seulement quel travail voulait-il faire...
Il y avait 875 millions de personnes en 1870 dans le monde, le double, 1,7 milliard en 1914.
Rien que ces exemples marquent toute la différence.
Qu'ont-ils de commun avec la situation actuelle? Pas grand-chose.
Depuis, nous avons appris à compter les morts, les vivants, les chômeurs, nous avons exploré les moindres recoins de cette planète, pompé jusqu'à la moelle les  ressources humaines, intellectuelles et surtout géologiques de l'homme et de la Terre.
Le travail virtuel a été inventé, car il ne s'agit plus seulement de produire un bien, mais dont la  manière de le vendre mobilise plus de personnes que sa fabrication.
Nous avons chaque jour peur de perdre le job qui paie les factures diverses et variées.
Et je dis qu'il est malheureux de perdre espoir?
C'était juste pour que vous finissiez ce texte avant la fin du monde...
Celui qui marche sur la tête, bien sûr!!!
J'ai beau me triturer la tête dans tous les sens, en regardant les exploits, les erreurs, les découvertes et les modifications de notre environnement en quelques décennies, je ne peux même pas imaginer comment va évoluer notre méthode d'existence dans le futur.
J'ai juste honte, et surtout j'ai peur pour nos enfants d'être une, si ce n'est la dernière, des générations à vivre sur une planète encore magnifique.
 J'aurais voulu pour eux qu'on parle de civilisation millénaire et remarquable quand on découvrirait les fossiles de notre passage.
Alors, à nouveau, cynique que je suis, je nous souhaite une bonne année 2014, elle ne peut qu'être meilleure, de toute manière, en bien des points, pour beaucoup d'entre nous.
Pour approfondir les mécanismes guerriers

Omaha beach, plage meurtrière

Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...