12 octobre 2010

Château du Loir, la Sarthe en grève...





Château du Loir
Aujourd'hui, cette ville est bien animée, mais pour des raisons que je n'approuve pas, puisqu'il s'agit de grèves...D'ailleurs, cette particularité bien française est notifiée dans les agences de voyage à l'étranger à la rubrique désagréments, là où d'autre pays se verront distinguer par les cyclones ou les tremblements de terre...

On a la réputation qu'on mérite.

On se demande si les personnes qui ont bâti les monuments que je glorifie dans ce blog sont les mêmes ancêtres de cette foule, et ce qu'ils en penseraient.

Comme des milliers de personnes en France, nous sommes au repos forcé à cause de la grève contre le système de retraites, loi votée pourtant et à laquelle j'adhère sans hésitation.

Étant maintenant résident suisse, on pourrait m'objecter que ce sujet ne me concerne plus, mais bien au contraire, je me sens français avant tout, et ce que je vois, c'est simplement des gens qui croient que l'état leur doit tout, et n'ont qu'un minimum à faire pour avoir droit à toute une panoplie d'aides en tout genre, dont je n'énumèrerai pas la liste de peur de remplir des pages et des pages.

Assistés de la naissance à la mort, nous considérons que c'est un dû. En quel honneur?

Je me réfère à la célèbre phrase de JF Kennedy, qui lors de son discours d'investiture à la présidence en 1961, déclarait:« Ainsi donc, chers concitoyens, ne demandez pas ce que l'Amérique peut faire pour vous. Demandez plutôt ce que vous pouvez faire pour l'Amérique. »

C'est toujours un peu facile de prendre une phrase célèbre et de la citer en exemple, mais c'est ce que je vois de plus approprié à l'heure actuelle.
Les gens oublient même leur propre histoire et les conditions dans lesquelles ils ont obtenu leurs acquis, ainsi que la parfaite obsolescence de ceux-ci parfois.

Au début de la manifestation, j'entendais les meneurs hurler :"nous nous sommes battus pour la retraite à 60 ans, et nous nous battrons encore", mais c'est faux, nombre de lois sociales promulguées à partir de 1981 leur sont tombées toutes cuites dans le bec et nous ont ensuite entrainés dans une spirale de déficits.

Leur seul combat sur ce sujet a été de mettre un bulletin de vote dans l'urne.
Le rapprochement familial qui a ramené en France des dizaines de milliers de soi-disant familles, alors que le malien ou le sénégalais était parti chercher du boulot célibataire, se retrouvant marié avec la moitié des femmes de son village pour les faire venir. Les aides en tout genre qui ne concernent que les familles nombreuses, et par conséquent en majorité immigrées.

Une femme qui a élevé trois enfants à Caen, et qui lorsqu'ils sont grands, recherche un emploi, réussira peut-être à survivre avec 600€ par mois qu'elle gagnera en bossant à mi-temps dans une grande surface, alors qu'une famille immigrée touchera des milliers d'euros par la magie d'une fratrie nombreuse générée en roulement de naissances, concubines multiples et à combinaison variable...Enfants laissés à la dérive dans leur hall d'immeuble.

Il y a comme ça des dizaines d'exemples de gabegies administratives qui incitent la plupart des gens à oublier leurs devoirs et ne se focaliser que sur leurs droits.
Ce ne sont pas des acquis négociés de haute lutte comme les 40 heures ou les congés payés. Les 35 heures et la retraite à 60 ans sont arrivés comme un cadeau de la gauche. Le RMI(RSA maintenant, mais les bénéficiaires sont les mêmes) qui se retrouve aussi par le biais des naissances plus avantageux que le travail ne pousse pas à se bousculer à l'ANPE, (pardon, pôle emploi).

Un pays a besoin de travailleurs et de personnes qui font marcher la machine. Sinon,on se retrouve avec une bande de rentiers qui gueulent après la faiblesse de leur pouvoir d'achat.

Et ce n'est pas piquer le boulot au jeune que de rester plus longtemps, qui empêche l'ancien de former l'apprenti? La transmission des savoirs, surtout dans les métiers manuels de haut niveau comme l'ébénisterie, la ferronnerie, la taille de pierres, verriers ou autres prestigieux métiers, ne devrait pas n'être que l'apanage des compagnons du devoir.

Tout ne s'apprend pas à la fac ou à l'université. Un médecin a besoin de 10 ans d'études, mais aussi un maître verrier à Baccarat, un luthier, un relieur ou un cordonnier. Quant au DRH par exemple, ou le directeur financier, qui collectionnent les masters de "managment", ce ne sont que des personnages formatés pour les calculs d'efficience. Un bon logiciel peut faire aussi bien, puisque les états d'âme du personnel, qui eux, ne sont pas programmables, ne rentrent pas en ligne de compte. En lien, les vicissitudes du bon employé, et ici aussi, super!

On peut aussi gueuler après les entreprises qui s'exportent, mais moi-même bossant de nombreuses années dans des conditions difficiles, avec des déplacements lointains, des horaires décalés, je comprends que personne ne souhaite revenir en arrière et trimer comme les ouvriers asiatiques. Mais je vois que les travailleurs français sont de moins enclins à exercer un travail manuel. Tout le monde ne peut pas être devant un ordinateur à faire un travail virtuel, dont la seule consistance et une suite de 0 et de 1.
C'est du vent, en fin de compte.

Pour le chômage des jeunes, il faudrait changer tellement de choses, leur donner envie, les moyens de faire quelque chose qu'ils aiment.

Et ce qu'ils aiment, maintenant, c'est la même chose partout, vous pouvez voyager dans le monde entier, la seule façon de les différencier, c'est de les écouter parler...Sinon, à part au niveau ethnique, vous ne verrez aucune différence d'habillement, de goûts musicaux ou culinaires...

Les adultes ne leur donnent pas l'exemple quand je vois ceux que je croise parfois profesionnellement. Tous les métiers manuels, maintenant peuvent permettre de vivre très correctement, mais quel adolescent va prendre en compte sa passion avant l'argent? On ne lui parle que de pognon, fric, bagnoles, maison. On ne dit pas: "je veux faire ce métier car il me plaît", mais: "je vais me lancer dans l'immobilier pour me faire des c..en or".

Il faudrait d'abord que les gens réfléchissent à ce qu'ils ont réellement produit durant leur vie. Que même durant leur court passage sur cette terre, s'ils ont rendu service.

Sont-ils fiers de leur travail, ont-ils la profonde sensation d'avoir fait évoluer leur société, d'avoir transmis les bonnes valeurs à leurs enfants, de laisser à ceux-ci un monde meilleur que celui qu'ils ont connus durant leur jeunesse?
Moi, je ne crois pas que beaucoup d'entre nous aient cette certitude...

Alors, au lieu de dire: "j'ai droit à ceci ou cela", ce serait plutôt: "est-ce que je mérite ceci ou cela..."

Trouvons des aménagements pour les méritants(tes), dont les mères de famille, les autres, au boulot.
P.S. moi, je bosserai jusqu'à 65 ans, si Dieu me prête vie...

Et la durée de vie, là-dedans? Dois-je signaler qu'il y a deux fois plus de retraités SNCF et de la fonction publique que d'actifs, que le budget retraite est supérieur au salaires?
Tant mieux pour eux, mais qui va les financer eux et tous les quinqua/sexagénaires pétants de santé, tellement pétants de santé que certains bossent ailleurs après leur retraite? On parle des métiers pénibles, et je suis bien placé. Quel pourcentage cela représente-t-il?

Mon "article" manque de précision et de clarté peut-être, et les arguments ne feront pas défaut pour me prouver le contraire de ce que je plaide, mais j'ai quand même le sentiment de m'être fait comprendre.

Là, j'écoute obligé le discours du gourou de la CGT locale, puisqu'il est à 100 mètres de ma fenêtre d'hôtel,(le budget sono du syndicat est sûrement illimité) et celui-ci n'a pas changé depuis mai 1968.



Livres:
"La chute des géants" de Ken Follet...Alors là, je me pourlèche d'avance, une saga, j'adore...
Et il paraît qu'il faut que je lise "Train de nuit pour Lisbonne" de Pascal Mercier, dont acte, dès que possible...Je le mets ici pour me souviendre (j'aime bien ce verbe, je fais ce que je veux avec le français, je crois le maitriser assez pour ça, toc!)

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