18 novembre 2015

Vu d'ici, rien n'est nouveau.

Je serais retourné en Inde, au Mali ou à Ushuaia, ce serait les mêmes images que je verrais en boucle sur les télévisons. Celles du fou furieux qui tracte des cadavres de "mécréants" mutilés à la place de quads ou de cadeaux pour la famille au Maroc, selon ses dires.
Que se passe-t-il donc dans la tête de ces hommes éduqués en France ou en Belgique, normalement entourés de règles empreintes de démocratie et de respect, de valeurs de valeurs sociétales pacifiques?
Depuis vendredi, des milliers d'articles ont été écrits sur la toile et dans les journaux.
Toutes les options ont été évoquées, les motivations explorées, les règles qui n'existent que chez nous bafouées.
Cela fait des années que ces hommes nous préviennent de leurs intentions et de leurs objectifs.
Tant que nous parlerons avec eux comme avec des soldats en uniforme, que nous ne nous mettrons pas dans leur esprit où nulle limite n'est imposée, nous aurons du mal à concevoir ce qui nous semble intolérable.
Dans toutes les armées, même si c'est tenu plutôt confidentiel, les hommes qui ont un potentiel meurtrier, psychopathe, manipulateur, qui ont des scrupules à l'état embryonnaire, sont utilisés pour les basses besognes.
Il n'y pas que les nazis à être passés maîtres dans cette utilisation de talents particuliers. Les psychologues et les profilers les connaissent bien et certains en font peut-être partie. Ce sont eux qu'il nous faut utiliser.
Dans mon esprit archi-cartésien, normal selon les critères judéo-chrétiens qui m'ont été enseignés dans les écoles que j'ai fréquentées, tout se qui se passe dans la tête de ces "soldats de l'Islam", de cet état islamique sans terre qui ressemble aux territoires des barbares moyenâgeux, dans leurs convictions et leur comportement vis-vis de l'histoire, me semble incompréhensible.
J'ai appris à vivre en bonne intelligence avec mes semblables, à me tenir droit, à manger proprement, à m'exprimer clairement, à me rendre utile par mes capacités intellectuelles et professionnelles, bref, à faire de mon passage sur terre en compagnie des quelques congénères qui me ressemblent, une parenthèse agréable qui laissera à la génération suivante un souvenir sympathique, sinon plaisant.
J'aurais rêvé de ressembler à Tex Avery, aux créateurs de Tom et Jerry, à Gotlib, tous ces gens qui ont fait hurler de rire des générations d'enfants et d'adultes. Cela, c'est une fierté. Aux scientifiques, aux inventeurs, aux artistes, tant de personnages qui font le bonheur de tant de gens.
Cela semble un objectif utopique chez ces gens-là.
Ils ne souhaitent que voir propager leurs idéaux destructeurs.
Pourtant, s'il on reste objectif, il ne faut remonter que de 145 ans pour retrouver pareil comportement sur notre territoire et ce par des parisiens opposés aux versaillais(je ne mets pas de majuscule aux malfaisants). Ils ont brûlé les Tuileries, les archives, l'Hôtel de ville et nombre de bâtiments, fait des milliers de morts. Auparavant, la révolution avait donné le ton et ses destructions massives d'édifices religieux. En parallèle, les victimes collatérales. Dans tous les cas, on veut détruire la culture, un style de vie, et surtout la liberté.
Celle de penser, d'exprimer, de s'extérioriser par son comportement, sa tenue ou  ses  opinions. De quel droit voudrait-on empêcher cela?
La liberté d'autrui s'arrête là où commence celle des autres. Cette maxime me revient à l'esprit. 
L'état islamique, pour en revenir à cette engeance, prépare le terrain depuis un moment, si je puis dire. 
Provoquer le déplacement de populations par centaines de milliers, déclencher le chaos et la destruction, affaiblir les nations fortes, sachant l'empathie naturelle chez nous vis-à-vis de ces réfugiés. Ainsi que la peur de reproduire le passé fera de ces pays des terrains fertiles pour introduire nombre de sympathisants. Et dont certains sont déjà en place. 
Ils nous ont forcé la main, mais je vois des dizaines de messages sur les réseaux sociaux disant qu'avec ce que ce subissent ces populations, nous fuirions nous aussi. 
Pas si sûr. 
Les assaillants sont moins nombreux que ceux qui partent, mais plus cruels.
Mais dans le domaine de la cruauté, nous avons de bonnes références, il me semble.
J'en ai assez aussi d'entendre  et de lire que ce serait s'abaisser que d'être aussi impitoyable qu'eux. Le temps des diplomates est révolu, l'ONU n'abrite des caciques obsolètes qui envoie des voitures blanches et des casques bleus au casse-pipe. Des soldats de verre qui ne peuvent tirer que dans certaines conditions, tout comme nos policiers d'ailleurs, mais c'est encore un autre sujet.
Vous vous souvenez de Chamberlain exhibant sa lettre au retour de Munich en 1938? Tout content d'avoir la promesse de Hitler que non, il ne cherchait pas la guerre et que les Sudètes, c'était juste une mise au point du Lebensraum.
Depuis Kissinger, c'est la même chose. Tous les ministres des affaires étrangères, les secrétaires d'état américains sont revenus avec des pourparlers de paix au Moyen-Orient.
On vend des armes en se disant qu'ils vont faire leur business chez eux, comme les iraniens et les irakiens, tant qu'ils ne touchent pas aux approvisionnements pétroliers.
Depuis que les USA deviennent autonomes à ce niveau, ça énerve les fournisseurs du Golfe et même comble du comble, l'Arabie Saoudite va emprunter!
Alors, moi, je me dis que les gens qui envoient des kamikazes analphabètes embobinés par des formateurs sont bien plus intelligents que nous pourrions le penser, et qu'ils ont quand même lu l'histoire du monde et des conquêtes.
Des guerres et de leurs conséquences.
Si l'on fait abstraction des pertes humaines, la guerre est une chose bénéfique (1000 morts, c'est une catastrophe, un  million, une statistique...dixit Hitler, si je ne m'abuse...). Cela rapporte énormément.
Et être un ennemi aujourd'hui ne veut pas dire qu'on ne va pas être copains dans 10 ou 20 ans...
Donc, tout se qui se passe n'est pas l'oeuvre de fous furieux, seulement fait partie d'une logique de guerre élaborée destinée à obtenir un résultat.
Ce résultat, quel qu'il soit, affectera la paix du monde...
Et malheureusement, ceci est l'empreinte de la nature humaine, celle du côté sombre, mais refera renaître, en contrepartie, ses meilleurs aspects pour la combattre.

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