18 janvier 2013

Lance, si méprisable...

Armstrong.. Traduction, "bras fort". Un nom maintenant associé au mensonge et à la tricherie.
Mais lui, c'est Lance, pas Neil, ni Louis.
Neil avait porté ce patronyme aux sommets de la gloire, et rien dans son existence n'a pu démentir son courage , ses compétences et sa loyauté.
Il fut le premier homme à poser le pied sur un autre corps céleste, allant là où tout homme pose ses yeux lorsqu'il lève la tête. Un endroit jusque-là inaccessible.
Cet homme là est un héros, un explorateur comme j'aurais aimé l'être...
Il y a eu Louis, le merveilleux jazzman, qui a ravi les amateurs durant des décennies de music-hall, et qui a chanté le "Wonderful World" dans lequel nous vivons.
Et puis il y a l'autre, l'usurpateur, le voleur de victoires, qui devrait, en plus de toutes les choses désagréables qui vont lui arriver, être destitué de son nom, tellement il l'a sali.
Au-delà des coups bas, des mensonges, des magouilles, lui qui parle souvent de son combat contre le cancer, oublie surtout qu'il n'est pas seul.
Il a 5 enfants qui l'adulaient, l'admiraient comme un père modèle, il a une femme, il a une organisation  qui se battait en son nom.  Il y a aussi des milliers de malades qui suivaient son exemple.
Je n'ai jamais été fan de cyclisme,  je ne ferais pas des kilomètres pour aller voir la caravane, mais il se trouve que le Tour est passé devant chez moi, il y a quelques années, et j'ai pris des photos de celui qui était encore une légende...
Descente vers Yverdon-les-Bains.  19/07/2009, Pontarlier(France)-Verbier(Suisse)
Dans l'existence, il y a des gagnants et des perdants. Il y a ceux qui sont gâtés par la nature, en intelligence, beauté, naissance dans un lieu ou une famille privilégiés.
Et ceux qui n'ont rien de tout cela, et qui doivent soit se battre pour obtenir ce qu'ils convoitent ou bien se laisser vivre et accepter. C'est le lot de beaucoup de gens.
Lance a eu l'enfance de millions d'américains, ni plus mal, ni mieux loti que ses concitoyens.
Mais il a de la hargne, et l'envie de vaincre, de prouver qu'il est le meilleur.
A n'importe quel prix.
Moi aussi, j'ai fait des compétitions dans ma jeunesse, en sport individuel, ou en classe.
J'ai passé des concours, des examens, et je n'ai pas toujours été le premier, loin de là.
Nous ne sommes pas égaux devant la performance.
Le sport motive des millions de gens et ils ont besoin de modèles. Chacun sait qu'il faut souffrir pour se sculpter un corps d'athlète, pour parvenir en haut d'une montagne ou pour parcourir des centaines de kilomètres à vélo.
Les sportifs de haut niveau se doivent d'être des exemples, nous ne sommes plus aux jeux de Tokyo où les "athlètes" soviétiques bourrés d'anabolisants ne ressemblaient plus à rien d'autre qu'à des bêtes de foire.
Cet homme a brisé le rêve de beaucoup de gens, pourquoi?
Il était champion du monde en 1993, il aurait pu après cela, vu son jeune âge, rester dans la compétition et gagner ce qu'il pouvait, c'est ce que font tous les sportifs. Un jour, on perd, un jour on gagne.
Mais lui, voulait monter au monde entier qu'il était le meilleur, dans quel but?
Cela fait deux questions auxquelles je ne trouve pas de réponse.
J'ai eu quelques satisfactions personnelles dans ma vie, des combats que j'ai gagnés.
Je sais ce que j'ai fait pour les gagner, j'ai ma conscience qui est en paix.
Que représente une victoire volée? Rien.
Mais quand les motivations sont pécuniaires, que vaut la conscience pour un homme tel que lui?
A quoi pense-t-il devant ses maillots usurpés?
Il n'a que 41 ans, Neil Armstrong en avait presque 39 lorsqu'il a posé le pied sur la Lune, et a vécu encore 42 ans auréolé d'une réputation sans tache.
Lui, le fourbe, avec l'hygiène de vie qu'il a, vivra encore longtemps pour se souvenir de ce qu'il a perdu.
Le mépris, la haine parfois des personnes qu'il a blessées, comme cette masseuse détruite psychologiquement pour avoir tenter de dire la vérité, ne troubleront peut-être pas ses nuits.
Mais j'espère que ses tentatives de conciliation pour sauver sa fortune échoueront, et nous verrons si la combativité sans faille qu'il a eue pour nier les faits dans l'arène de la vie lui sera de quelque utilité.
Mais quand lui-même réussira à se mépriser pour ce qu'il a fait, il sera sur le bon chemin.

Maintenant, "Acto fabula est", la pièce est finie.
Sois un homme, un vrai, assume et qu'on ne te revoit plus.

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