9 septembre 2012

Toulouse. Oui, avant, peut-être...


Toulouse, ville chère à Claude Nougaro, n'est pas la ville rose que j'espérais, mais une ville sale, et bien peu mise en valeur.
Sa cathédrale est décrépie, sa basilique sombre et peu accueillante, les rues et les immeubles, dans le quartier Matabiau où je réside pour un week-end, sont d'une saleté repoussante. C'est pourtant le centre de la ville.
Seule la place du Capitole a un peu de cachet. Le pont Neuf, qui a résisté a des inondations et des crues mémorables, tombe en ruine.
Mais ce qui me dérange le plus, c'est la faune, digne d'une cour des miracles médiévale, qui envahit la ville. Y déféquant et laissant des immondices partout, dans les ruelles autour du pont neuf, ils semblent  attendre le ramassages des poubelles, tellement le mimétisme est grand. Les autorités, à ce qu'il me semble, les laissent libres de ne rien respecter.
Le métro échappe à ces outrages, et les seuls édifices qui sont entretenus sont ceux gérés par des fondations privées.
Je n'ai bien sûr pas visité la ville de fond en comble, mais je sais reconnaître les endroits intéressants et dignes d'intérêt. Cette ville n'en fait pas partie, à mon goût, mais je ne demande qu'à revoir ma copie, si,  comme dans d'autres grandes agglomérations, de gros efforts sont faits pour respecter l'habitat et l'hygiène de nos contemporains. 
Pourquoi payer des fortunes un appartement en centre ville et retrouver des détritus et des immondices à forme humaine au bas de son immeuble?
La misère, telle que je la vois ici, est une chose qui n'a pas de raison d'être en France. Surtout celle qu'on se créée par soi-même. Il est des des pays où elle existe vraiment, j'y suis allé.
Dans ces contrées, les gens qui la vivent n'ont pas été à l'école, n'ont pas des parents désespérés de voir détruire sa progéniture par la drogue et l'alcool à vingt ans. Ils le sont depuis toujours, sans espoir de changement.
Ici, tous ces jeunes gens, souvent en couple et accompagnés de chiens, n'ont pas eu forcément d'enfance malheureuse ou de parents dans la précarité.
Ils s'enfoncent de leur plein gré dans la fange, se réduisent consciemment et consciencieusement à l'état d'épave dont le futur sera juste une fosse.
Tout ceci parce que rien n'a été appris.
Je ne parle pas et ne les vois pas avec le regard d'un passant lambda à qui tout a réussi.
J'ai eu une approche personnelle de cette vie,  mais ai réussi à en sortir avant qu'il ne soit trop tard. Même s'il était déjà trop tard pour certaines choses.
Je ne l'avais pas voulu, ni n'étais révolté contre qui que ce soit.
Je n'ai jamais fait la manche ni dormi dehors, mais peu s'en faut.
Vivre est parfois un combat, il est temps de s'en souvenir.
Je me suis égaré dans le dédale de mes souvenirs, de ceux qu'il ne faut surtout pas oublier de peur de replonger. De recommencer les mêmes erreurs.
Celles-ci, j'ai essayé de les expliquer à mon fils, elles font partie des rares qu'il ne faut pas expérimenter, comme d'autres. Mais de celles dont il faut s'écarter à tout prix.
"Il faut que jeunesse se passe", dit-on. Parfois, la jeunesse s'arrête pour de bon si l'on n'y prête garde.










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Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...