12 août 2012

Petit interlude en aparté...

Comme le suggère le titre de mon blog, la vie est comme un éternel renouvellement, et si on regarde l'existence dans sa globalité, tout recommence, mais avec des figurants chronologiquement différents...
Depuis que j'écris ici, il est arrivé à maintes reprises que je repasse par les mêmes endroits, que j'y rencontre les même gens, pour y refaire les mêmes gestes. Et ce ne sont que quelques années.
On pourrait dire que j'ai la chance de ne pas refaire les mêmes erreurs , que je m'améliore à chaque fois, mais ce ne sont malheureusement pas des choses qui influent sur mon existence ou mon bien-être...
Celles qui auraient ce pouvoir sont passées, et ne reviendront plus traverser mon existence pour me redonner une seconde chance....
Pourtant, la boucle est là, au travers de nos ancêtres, qui ont connu les mêmes joies et peines de l'enfance, les mêmes émois de l'adolescence et les mêmes vicissitudes de l'âge adulte.
Mais qui veut apprendre des anciens, à part les apprentis les bases de leur métier?
Tout ce que nous retenons, ce sont des choses liées au progrès de la science,  des manières de communiquer, de voyager, de s'informer.
Rien en rapport avec nos relations entre gens de la même espèce, de sexe différent ou de race.
C'est toujours pareil, et nos contemporains et descendants ne s'arrangeront pas.
Notre style de vie, nos idées et nos besoins évoluent d'une façon exponentielle qui rend tout espoir de s’instruire de l'expérience de nos ainés tout à fait vaine.
Le peu qu'on retient de l'histoire nous mène à une impasse. On ne veut pas reproduire les guerres fratricides, les colonies, la peine de mort et les inégalités, ou que sais-je, la liste est longue.
On a tellement peur de faire du mal aux noirs, au juifs, aux jaunes, aux multitudes de minorités qu'on crée un système laxiste impossible à réguler, où la loi de la jungle reprend ses droits et qui mène à des folies.
Je ne veux même pas prendre la peine de rentrer dans le jeu des mots qui ne froissent pas.
Les gens de couleur, les personnes d'obédience judaïque, les asiatiques, les pays en voie de développement sont des mots inventés par des hypocrites.
Je parlais l'autre jour avec mon frère d'une capacité que nous ne possédons pas, la mémoire ancestrale, celle qui fait qu'un animal à la naissance ou à l'éclosion se doit d'être déjà autonome.
Une tortue se dirige droit vers la mer, un girafon ou une jeune antilope doit savoir marcher immédiatement; un papillon monarque ira directement vers le nord et ses descendants aussi jusqu'à destination. Le dernier de ceux-ci redescendra ensuite d'une traite jusqu'au Mexique...
Nous sommes une espèce qui ne possède presque rien d'inné, à part les réflexes instinctifs.
Tout doit être acquis, du langage à la façon de marcher. Des transformations physiques au cours de la croissance provoquent des phénomènes qui vont vers la reproduction, mais même ceci se fait par tâtonnements et appréhension.
Mais nous avons l'intelligence pour apprendre et nous adapter. Mais pourquoi donc faut-il plusieurs décennies pour comprendre la valeur de la vie et sa brièveté?
Pourquoi y'a-t-il tant d'erreurs commises?
Quand on voit la perfection de certaines espèces pour s'adapter à leur environnement, pourquoi sommes-nous si nus ?
Nous avons fait le chemin inverse. De primates adaptés aux conditions climatiques, nous sommes devenus complètement dépendants de notre cocon et des ressources que les autres habitants de notre planète nous fournissent.
En général, la vie d'un animal se résume à se nourrir pour atteindre le stade de la reproduction, puis de mourir satisfait du devoir accompli.
Pour l'homme, ces deux paramètres sont des activités importantes, mais qui nous laissent du temps libre.
Et par bonheur, nous ne mourons pas sitôt notre devoir conjugal accompli. Puisqu'il faut éduquer notre petit d'homme et que cela prend quelques années.
Et là, on arrive au vif du sujet:
Nous sommes intelligents, c'est un fait, nous apprenons vite, c'en est un autre.
Nous savons transmettre à nos enfants le fruit de notre savoir et de note expérience.
Du moins, c'est ainsi que cela devrait se passer.
Il y a 5000 ans que l'écriture sumérienne a pris forme et a évolué. Largement assez de temps pour transmettre toutes les expériences de milliers de générations qui se sont succédées.
Eh bien  non, on attaque toujours le plus faible, on convoite éternellement ce que l'on ne possède pas, et l’on désire être le plus beau, le plus fort et le plus riche.
C'est pour cette raison que chacun, avec son intelligence propre, croit pouvoir réinventer l'histoire, et qu'à chaque fois, il refait les mêmes erreurs.
La théorie de l'évolution fonctionne dans le bon sens avec des animaux, des plantes, des organismes vivants, mais seulement s'ils sont livrés à eux-mêmes dès la naissance.
L'intelligence qui fait notre différence est associée avec des sentiments qui nous sont propres, à nous et certaines espèces. L'amour, qu'on peut retrouver chez les primates et les oiseaux en particulier, l'empathie, qui n'existe pas ailleurs, et ses corollaires, la compassion, la pitié, l'amitié, le partage.
Ces qualités merveilleuses qui font notre spécificité et devraient nous rendre heureux pourraient causer notre propre perte.
Il n'y a plus de challenge pour faire évoluer l'espèce, physiquement parlant.
Seul notre intellect est soumis à rude épreuve. Le cerveau n'a pas évolué depuis des millénaires, personne ne doute de l'intelligence de Platon ou d'Anaximandre.
La recherche du bonheur, concept typiquement humain, a leurré bon nombre d'apprentis, et même ce but, s'il est atteint, diffère de l'un à l'autre.
Où tel se satisfera d'une vie d’ascète, vivant simplement, savourant le plaisir d'être en vie et de dormir dans un lit, tel autre ne verra pas sans un royaume à sa coupe.
A notre époque, les choses se sont vite compliquées. La sélection naturelle, qui régulait la population jusqu'au milieu du XIXème siècle, n'existe plus. La population a explosé, et les places au soleil sont chères. Le temps que nous ne passons plus à chasser est consacré à chercher un emploi et à le garder, aux transports et à la télévision. Il s'agit toujours de survie, mais les règles ont changé.
Nous vivons mieux qu'au moyen-âge, paraît-il.
Je n'en suis pas persuadé du tout. Bien sûr, il y a moins de cruauté, de massacres et de guerres mais les inégalités existent toujours, il y a encore de serfs et des seigneurs.
C'est pour cela que je dis que la boucle tourne encore, rien ne change.
Rien n'a été retenu de l'essentiel, mais quelle importance?
Vous, moi, ne faisons que passer, poussières d'atome dans l'univers.
Avant nous, quatre milliards d'années d'évolution, de destructions et de renaissances.
En un million d'années à peine, nous avons fait le tour de la question, du primate à l'androïde, et après nous, la planète se remettra de nos excès. Nous ne l'épuisons pas, nous la transformons un peu, puisque tous les atomes qui la composent sont présents, sous une forme ou une autre.
Mais cette transformation nous sera fatale, probablement.
Bon, je n’ai pas fait avancer le schmilblick, mais je me sens mieux!!!

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