D'habitude, quand j'écris, je mets tout d'un jet et je n'ai que peu de retouches à faire. Mais quand tout est écrit et que par inadvertance, j'efface tout, ma déception est grande, car il est quasiment impossible que je me rappelle le texte original...
C'est ce qui s'est produit hier alors que je me sentais en verve. Mais ce n'est pas plus mal, j'ai toujours le fil conducteur dans mon esprit.
Au vu des évènements heureux et malheureux qui occupent le devant de la scène en ce moment, on se dit que la frontière entre les deux mondes que sont le bonheur et le désespoir est bien mince.
L'un est à peine né qu'il est déjà le roi Georges VII, avec un destin tout tracé qui n'est pas forcément une gageure, et il aura sûrement, ainsi que ses ancêtres, des désirs d'anonymat et de normalité. Mais il est des pires destins que le sien.
D'autres voient leurs vies détruites par la mort, la mutilation ou la perte d'un proche dans une des catastrophes ferroviaires qui alimentent l'actualité, d'une révolution ou d'une simple erreur.
L'existence peut basculer d'un côté ou de l'autre le temps d'un battement de cil ou d'une coche sur un bulletin de loto. Dans la même journée, un va devenir millionnaire pendant que l'autre perd la vie brutalement, en allant en pèlerinage ou au travail.
Cela donne à réfléchir sur la valeur de nos maux quotidiens.
Une récente enquête montrait que les français étaient les plus pessimistes de la Terre ou peu s'en faut, alors qu'un indien ou un yéménite était bien plus optimiste sur sa destinée.
J'ai des soucis, comme tout le monde, mais les jours ou je me sens plaintif, je repense à mon passé et surtout à certains proches que j'aime et qui ont des soucis bien plus graves.
Quand le corps vous lâche, il vous reste la volonté de vivre et d'avancer, parce que la vie est toujours là et que c'est l'instinct qui vous porte à combattre les écueils qui vous barrent la route.
Mais quand c'est le mental qui vous laisse tomber, quand le cerveau ne vous appartient plus, qu'il vous rappelle des choses que vous aviez enterrées pour rester en paix, alors c'est parfois plus compliqué.
La pensée, l'âme, la conscience, les remords, les joies et les peines sont des sentiments qui n'appartiennent qu'à soi.
Elles sont à l'aune de nos propres valeurs, de celles qui nous sont inculquées ou que nous avons développées nous-même.
A la vue d'un évènement, tragique ou heureux, chacun va réagir à sa façon.
De la même manière, les souvenirs de son enfance, de son passé vont interagir avec le présent différemment suivant la personne, et les souffrances qu'on croyant enterrées peuvent ressurgir violemment et perturber toute une existence et celles des proches avec elles.
Pourtant, nous n'avons qu'une vie, les choses qu'on ne peut changer doivent être assimilées et "archivées". La mémoire sélective, la capacité de pardon et d'oubli que nous possédons tous intrinsèquement doivent entrer en fonction pour profiter des instants qui nous restent.
Vivre pour le plaisir d'être vivant.
D'ailleurs, ceux qui survivent à des choses extraordinaires ou qui ont vu la faucille effleurer leur visage n'ont plus la même vision de l'existence et savent profiter de l'instant présent...
Ce message s'adresse à quelqu'un en particulier, mais aussi à moi-même, qui me pose beaucoup de questions sur la direction qu'a pris ma vie. Il est temps de ne plus en perdre.
Je vois de plus en plus de gens qui ont compris cela, et il faut que nous en profitions nous aussi, sinon, quel souvenir aurons-nous à la fin?
J'aimerais me dire que nous avons fait oeuvre de continuité et non pas subi notre vie durant.
27 juillet 2013
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