Dans le genre "je bouscule tout le monde", Fabrice frappe fort!
Je suis allé le voir hier au Bataclan, boulevard Voltaire et il est arrivé sur la scène, après que celle-ci eût été chauffée par Khian Khojandi, plus connu, entre autres de moi-même, si je dis"bref...".
Ces deux là ont un savoir-faire pour tenir une salle qui m'épate toujours. Pas pour eux, mais en général pour tous ces artistes qui sont seuls sur une scène, les "one-man-woman-show".
Pas évident, il faut être un roi de la tchatche, de l'impro, du tempo, de la répartie, toutes ces qualités qui font qu'un humoriste sorte du flot ininterrompu des candidats à la gloire.
19 octobre 2014
10 octobre 2014
Fort de Fermont
Cela faisait longtemps que je voulais voir cette fameuse ligne Maginot, celle dont on dit qu'elle n'a servi à rien...A l'emplacement de ce fort, une plaque commémorative indique qu'il fut tout de même attaqué et livré sans avoir été vaincu à l'ennemi.
Cet ouvrage fait partie d'un grand ensemble de fortifications enterrées pour la plupart, escamotables, et assez bien conçues.
Dommage que les allemands n'aient pas eu le bon goût de passer à proximité pour envahir la France.
Notre pays était resté sur la base de la guerre de 14-18, conflit de positions, où chacun s'enterre et reste là où il se trouve. Résiste et combat, avance et se replie, comme au bon temps des tranchées.
Mais la Blitzkrieg du général Heinz Guderian ne s'embarrassait pas de ces détails. Il a (ré)inventé la guerre de mouvement telle que la connaissait les contemporains de Gengis Khan ou qu'on pouvait l'apprendre des 36 stratagèmes chinois.
Pour en revenir à ce fort, je n'ai pu le visiter, juste m'en approcher à la fin de ma journée de travail et n'ai pu y retourner faute de temps, car, tout comme les armées d'antan, je suis toujours en mouvement...:/)
Il reste également aux alentours, dans les champs, des blockhaus disséminés, apparemment sans but, mais j'en doute. Ceux que je vois en Suisse, et qui sont la continuité de la ligne Maginot, sont plus facilement explicables: surplombs, vue plongeante sur les routes et vallées, accès routiers et ferroviaires, etc.. Ici, rien ou presque ne se distingue de la nature environnante.
Elle qui absorbe tout a quand même bien du mal à digérer les forteresses faites de mètres d'épaisseur de béton. Mais elle y arrive doucement. C'est une digestion lente, à l'instar des autres bunkers côtiers qui eux, sont avalés par le sable sous leur propre poids.
Tout cela rappelle que le temps est un rouleau compresseur qui avale tout.
Ces guerres ont disparu de la mémoire collective, et à part des passionnés d'histoire comme votre serviteur, il ne reste plus beaucoup de jeunes adultes que cela intéresse, encore moins d'adolescents; ils ne se sentent pas concernés par ces conflits pour eux préhistoriques. J'entends par là antérieurs à leur propre naissance.
Pourtant, ces jeunes gens devraient apprendre du passé, je l'ai déjà écrit ici même.
Les méthodes semblent changer, mais la finalité est la même: tuer son prochain pour avoir ce qu'il possède.
Nous avons fait semblant de croire qu'après deux conflits mondiaux, l'Europe serait le territoire des Bisounours, que le libre échange des gens et des biens apporterait bonheur et prospérité.
Nous n'avons fait qu'ouvrir nos frontières à tous les autres qui n 'avaient pas su ou pu obtenir notre degré de civilisation et d'instruction.
Il a fallu pourtant des des siècles pour cela dans toute l'Europe.
Malgré cela, à cause de la faiblesse des états, de l'éthique imbécile sur la solidarité qui ne marche que dans un seul sens, il ne nous faudra que quelques années pour revenir au moyen-âge.
Une des entrées du fort. |
plaque commémorative |
Ce fut a trouvé un locataire plus pacifique... |
Canon allemand dont je doute que ce soit la couleur d'origine. |
Longuyon, non loin... |
7 octobre 2014
Longuyon, Moselle.
Toujours en Lorraine, et encore pour quelques semaines, le sentiment d'être dans un endroit oublié des hommes se fait plus sentir quand le temps passe à la pluie et la froidure d'octobre.
Cette ville, Longuyon, à vingt kilomètres de Longwy, autant de la Belgique et du Luxembourg, semble avoir du mal à retrouver une place dans ce carrefour entre trois pays.
Si j'en regarde l'histoire, elle est l'une des nombreuses communes où l'on croit que rien ne s'est passé, justement que l'histoire de France. Des guerres, celle de 1914/1918 fut la plus meurtrière, qui la vit dévastée par l'armée prussienne les 23 et 24 août de la première année, et fusilla 86 habitants, hommes, femmes et enfants sur les 2300 qui y résidaient.
Plus loin de nous, Louis XIV a prononcé son nom pour en faire détruire le château de Mussy par les troupes d'occupation française.
Des occupations, la dernière, curieusement, par l'armée canadienne, jusqu'en 1967.
Il y ont laissé en souvenir: un totem...
Cette ville, Longuyon, à vingt kilomètres de Longwy, autant de la Belgique et du Luxembourg, semble avoir du mal à retrouver une place dans ce carrefour entre trois pays.
Si j'en regarde l'histoire, elle est l'une des nombreuses communes où l'on croit que rien ne s'est passé, justement que l'histoire de France. Des guerres, celle de 1914/1918 fut la plus meurtrière, qui la vit dévastée par l'armée prussienne les 23 et 24 août de la première année, et fusilla 86 habitants, hommes, femmes et enfants sur les 2300 qui y résidaient.
Plus loin de nous, Louis XIV a prononcé son nom pour en faire détruire le château de Mussy par les troupes d'occupation française.
Des occupations, la dernière, curieusement, par l'armée canadienne, jusqu'en 1967.
Il y ont laissé en souvenir: un totem...
J'irai voir où il se trouve pour le prendre en photo, et aussi, si je peux, voir le musée de la ligne Maginot, qui passait aussi par ici au fort de Fermont.
Il faut bien admettre qu'en France, quel que soit l'endroit où vous vous trouviez, même le plus petit village a une histoire deux fois millénaire à raconter.
Ici, des vestiges gallo-romains témoignent, là-bas des châteaux et des forges nous parlent de la vie de générations de soldats, de paysans et d'ouvriers.
Des ouvriers, il n'y en a plus guère, parmi les vestiges de ce grand noeud ferroviaire que fut la gare de Longuyon. Il y passait d'immenses trains de minerai et d'acier. Il y avait de forges, des ateliers, des dépôts, ce devait être très fréquenté...
Toute cette région, il ne faut pas l'oublier, de la Manche à la Ruhr, faisait vivre l'Europe avec son charbon et son acier.
Même si ce n'est pas l'endroit que je retiendrai pour y passer une villégiature ensoleillée, je garde un profond respect pour tous les gens qui y ont creusé la terre, travaillé le fer et laissé leur vie pour le futur de leurs enfants.
Dommage que de sombres intérêts soi-disant supérieurs aient laissé, là où régnait une activité florissante, des ruines gigantesques et des populations désemparées.
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