La super maman bricoleuse Emma de "Scènes de ménage" devient une meilleure amie inspecteur de police qui doit faire un enfant à Pierre, homosexuel célèbre auteur de pièces...Mais tout ne se passe pas comme prévu, bien évidemment.
Après les flots de bile que je déverse à longueur d'année sur ce blog, et encore, je m'autocensure, il est temps pour moi, de temps à autre, de dire du bien d'autrui. Je le fais d'autant plus volontiers pour les acteurs de cette pièce que je vous invite à aller voir si elle passe près de chez vous...
Par exemple le 30 janvier à Morges, le 9 février à Caen, le 3 avril à Bordeaux, le 30 mai à Plougastel, ceci près des gens que je connais et que j'aime... En lisant la tournée, je crois voir mon programme de l'année!!!
Guillaume Clérice, Camille Cottin, Pierre Palmade, Anne-Elisabeth Blateau, Benjamin, Gauthier |
C'est un plaisir d'y passer ses soirées pour y passer un bon moment, même si la rue Pigalle où j'ai trouvé un parking, n'a plus la vocation des plaisirs qu'autrefois elle prodiguait. Les femmes de petite vertu, comme l'on disait, arpentaient leur coin de trottoir, surveillées du coin de l’œil par leur mac, attablé dans l'un des nombreux bars enfumés de la rue.
C'était le fond de commerce des rues alentour, et les nombreux estaminets, maisons de jeux, hôtels de passe en faisaient la célébrité. Pigalle!!! Rien que de dire le nom donnait les motifs de la visite...
S'il avait su, ce sculpteur, contemporain et parrain de la fille de Diderot, que son nom serait plus mondialement connu pour ses péripatéticiennes* que pour ses œuvres dans la pierre.
J'ai le souvenir, étant jeune adolescent, d'avoir traversé les rues encore animées, le regard fixé sur mes chaussures, mais juste assez peu pour voir les jambes fuselées des filles, gainées dans des bas de nylon.
Je n'ai jamais eu autant de propositions que dans ces moments-là!
Mais pour rien au monde, je n'aurais franchi le pas. Voilà les pensées qui me traversaient l'esprit lorsque je mis à flâner de la rue Blanche à la rue des Martyrs, pour les nostalgiques...
Je suis né à Paris, comme mon père et ma mère, et j'ai un grand regret du Paname des années 60, et même si la pauvreté et la violence y régnaient, cela ressemblait à la France.
Maintenant, cela ne ressemble plus à rien, dans ses anciens quartiers populaires, qu'à la France coloniale, qu'à une ville mondiale. Avec des Ibis, des Carrefour Market, des Leader Price, et des souvenirs qui sont venus de la même ville que les touristes asiatiques.
Bon, je ne peux pas m'empêcher, faut que je râle encore!
Pourtant, j'étais bien parti, n'est-ce-pas?
Seulement, mes écrits suivent ma pensée, ma pensée évoque mes souvenirs et ceux-ci se rappellent de mes pas sur le bitume qui recouvre le pavé de mon enfance.
La nostalgie, ce n'est pas regretter de vieillir, c'est quand le présent est moins bon que l'ancien, quand la modernité tue l'âme, quand la jeunesse a perdu la mémoire des ses aïeux.
Et puis, je suis retourné, comme je l'aime, sur le pont Alexandre III, près du Grand Palais, nouveau temple dédié à la mode et aux nantis. J'y rencontre à chaque fois des gens éblouis par la beauté de la Tour Eiffel illuminée. Cette fois, c'est un Koweiti qui m'a demandé de le prendre en photo, ça le fait à chaque fois.
*Aristote, qui parlait et réfléchissait en marchant avec ses disciples, était un péripatéticien...