Et voilà, qu'on se bagarre maintenant pour quelques centaines de voix, qu'on crie à la triche et aux malversations.
Ce parti, né sous Jacques Chirac, dirigé au début par Alain Juppé, puis mené à partir de 2004 d'une main ferme par Nicolas Sarkozy, est devenu, après son départ pour l'Élysée, une fosse aux lions, ou aux serpents, c'est selon...
Une direction collégiale, trois vice-présidents, pas vraiment de direction nette.
Il n'a pas eu de président pendant cette période, Jean-François Copé devenant secrétaire général en novembre 2010.
François Fillion, étant premier ministre pendant 5 ans aux côtés du president de la République, pensait avoir les atouts nécessaires pour briguer le poste.
Mais Jean-François s'est bien souvenu du conseil de Nicolas: avant de devenir le président des français, il faut être celui de ton parti politique.
Et pour les deux prétendants, c'est le but ultime, être candidat, le candidat de la droite aux prochaines élections présidentielles.
C'est pour cela qu'ils se battent bec et ongles.
Ces deux-là ont fait un long chemin depuis leurs premières victoires électorales, à 27 ans.
Mais c'est une route pleine d'embûches et il n'y a pas de place pour tout le monde.
Pour certains, doués d'un charisme inné, de qualités d'orateur, de rassembleur, de stratège, aussi, c'est une simple formalité (je simplifie quand même un peu).
Chirac et Sarkozy en sont le parfait exemple. L'un a créé le parti à son image, l'autre l'a transcendé à ses désirs.
Quand Nicolas Sarkozy fut élu, il n'y a pas eu de discussion, ce fut avec un score de république bananière, 85.9%.
Comme son ex-mentor, contre Jean-Marie le Pen en 2002.
Et là, plus de 24 heures après, nul ne sait qui va être le prochain président de l'UMP.
Quel qu'il soit, d'ailleurs, il part avec un handicap de taille, le doute et la suspicion.
Moi qui souriais doucement lors des primaires socialistes ou des élections pour la présidence du même parti , je suis bien marri de voir les mêmes ambitions pou..nourrir (!)les mêmes esprits.
Il est vrai que la République, en son sein maternel, éduque ses hauts fonctionnaires de la même façon que ses futurs dirigeants, dans l'égalité.
François Hollande à côtoyé, non pas seulement Ségolène, mais aussi Dominique de Villepin, dans sa promotion Voltaire, le vivier dont il use et abuse. Ou sont-ce les anciens camarades qui ont le privilège d'exiger? Secrets d'alcôve.
Les diplômés qui sortent de ces établissements ont une règle ensuite, et une seule, ne pas changer de file.
Qu'est-ce qui fait que Ségolène ou François ont bifurqué à gauche, et d'autres, dont les origines et l'éducation sont identiques, ont choisi le parti de droite?
Ces femmes et ces hommes ont ceci de commun, l'exercice du Pouvoir, dans sa forme majuscule.
Pas celui de créer une entreprise, non, celui de gérer une nation, une région, un département.
Par conséquent, est-il normal qu'ils se comportent comme des gamins qu'on a privés de dessert?
J'avais cru, dans ma grande naïveté, que ces dirigeants-là nous épargneraient ce genre de spectacle indigne d'une grande nation et d'un grand parti.
Cela me prouve seulement que pour l'instant, il n'y a pas de successeur crédible à la succession de Nicolas Sarkozy.
Je l'avais bien dit, lors des élections présidentielles, il faut garder notre président, lui seul, pour le moment, est à la hauteur.
Depuis, les français se rendent compte de leur méprise, mais ça, c'était une évidence pour moi.
Je reviendrai, d'ailleurs sur certaines décisions gouvernementales, qui ont été prises, et d'autres qui le seront probablement, à mon grand dépit...
Comme de baisser le prix de l'essence, de peut-être faire des tickets-carburant pour les pauvres...
Au lieu de remettre en état les infrastructures ferroviaires et de privilégier les noeuds ruraux.
De reconstruire ce qu'on a détruit, c'est tout. Et les voitures seraient moins indispensables.
Sur ce, bonne nuit.
Bon, en fin de compte, c'est Copé, avec 98 voix d'avance....
23 h 33 : François Fillon fait une très courte déclaration. Il dit qu'il a « pris acte du résultat de cet élection ». « J'aurais préféré en être satisfait, tel n'est pas le cas pour des raisons qui dépassent largement mon destin personnel », dit-il encore. « Les
méthodes qui ont été déployées ne rencontrent pas mon approbation. Au
delà des nombreuses irrégularités que j'aurais pu contester, la fracture
qui traverse notre banc politique est désormais manifeste. La réduire
et la dépasser, tel est l'objectif que désormais je m'assigne. Je ferai
connaître dans les jours qui viennent les formes que prendront mon
avenir et mon engagement politique », a-t-il déclaré à la presse depuis son siège de campagne parisien.