7 décembre 2015

Bon, et maintenant ?

Au lendemain de la victoire écrasante du Front National, il serait temps de réagir dans le bon sens.
Tout d'abord, ce n'est pas l'extrême droite qui arrive au pouvoir, mais plus certainement un nouvel organigramme de la géographie politique française. Il a fallu des années pour que le sursaut apparaisse, mais il est à la hauteur des ressentiments de la population.
Je ne suis pas un politicien, mais moi aussi, je voyage beaucoup, et j'entends beaucoup également. Les gens parlent de tout et de rien dans leur vie quotidienne, mais surtout de leur environnement proche, de leurs revenus, de l'avenir de leurs enfants et des irrégularités qui parsèment leur existence.
Les seuls qui entendent cela et osent mettre un nom dessus, c'est le Front National. Le leitmotiv que j'entends (et que je partage) revient à l'afflux d'étrangers qui depuis trente ans sont arrivés en masse et ont profité du laxisme inexplicable des gouvernements successifs.
Le principe d'éthique, la peur d'être accusés de racisme nous empêche de savoir exactement combien d'africains, de maghrébins, de gens de l'est, doux euphémisme pour nommer les hordes de roumains venus piller nos chaumières, sont arrivés parmi nous, et ont obtenu pour la plupart, la nationalité.
Les plates excuses d'un gouvernement à propos de colonialisme ont attirés ces ressortissants des anciennes colonies à venir retirer les dividendes. Je ne parle pas des populations des Antilles qui font partie de la nation française depuis longtemps, mais de tous les autres, nigériens, maliens, et autres ressortissants francophones.
Je suis bien aise de savoir que la femme française a un taux de fécondité de 2,3 enfants, mais je serai encore plus à l'aise avec des vrais chiffres sur les origines comme toutes les nations proches de nous le font. Demandez à n'importe quel touriste américain, russe, brésilien ou chinois, s'ils ne sont pas stupéfaits quand ils arrivent à Paris. Eux aussi ont des populations d'origine étrangère, mais pas en telles proportions.
Attention, je ne suis pas contre l'immigration !!!
Depuis la nuit des temps, les peuplades et les civilisations se sont construites autour de ce mouvement des hommes.
Mais je ne veux pas d'une arrivée massive qui change la donne dans la culture des pays.
Quand nous sommes allés chercher, ou que nous avons demandé à des chinois, des polonais, des italiens ou des algériens de venir en France, c'est que nous avions besoin d'eux, et qu'eux avaient besoin de nous. Il s'agissait d'un échange. Les compétences n'ont pas de frontière, les tares, si.
Je ne veux pas d'incompétents sur notre sol.
Et que voit-on maintenant en France ? Des millions de désoeuvrés qui rôdent et qui profitent de la manne. Des amis étrangers étaient sidérés de voir les primes qui sont distribués sans contrepartie à qui le demande. L'oisiveté mise à l'honneur, c'est ce qu'il en ressort et qui semble être, aux yeux extérieurs, la marque de fabrique de la nation française.
C'est cela que j'entends.
Les politiques qui parlent aujourd'hui, nous disent qu'il comprennent notre colère, mais qu'il ne faut pas persister à aller en ce sens. Personnellement, je ne vote pas Front National, mais je n'en suis pas loin.
J'ai trouvé des satisfactions (pas toujours)dans les idées républicaines de Nicolas Sarkozy, et je suis persuadé qu'il n'y aurait pas eu cette débâcle s'il avait pu continuer cinq ans de plus. Mais la vindicte populaire de 2012 était si forte, si destructrice, que les électeurs ont préféré un bouffon inexpérimenté à un leader incontesté...
D'ailleurs, à l'heure où j'écris ces lignes, je n'ai pas entendu la voix de notre "chef de guerre", comme le répètent à l'envi les chaines de télévision. Sur ce sujet, d'ailleurs, se référer à mon dernier article, il exprime assez mon ressentiment à l'égard de ce qualificatif, tout à fait usurpé, à mon goût.
"Et maintenant", disais-je...
Je voudrais tellement avoir l'imagination d'un romancier, par exemple un Houellebecq optimiste, tiens, ça changerait. Je me mettrais à l'ouvrage et je concocterais une merveille d'histoire où les valeurs de la République seraient en chacun de nous, où les gens bien éduqués et travailleurs feraient de leur mieux pour améliorer leur passage sur terre et laisser à leurs descendants un endroit plus propre que celui qu'ils ont trouvé. Comme en Suisse, par exemple. Tout le monde devrait prendre exemple sur eux, mais il faut une discipline de fer, celle qu'on avait auparavant, quand notre pays ressemblait à une nation homogène.
La pluralité ne nous rassemble pas, elle nous divise. Quand des pans entiers de notre civilisation partent en morceaux, que des villes entières changent de couleur de peau et de religion, il ne peut y avoir de consensus. C'est cela qui est perçu dorénavant. Les personnes bien intégrées, qui font partie du paysage français ne sont pas concernées, car justement, elles se sont adaptées. Mais quand on nous demande à nous, de faire des efforts pour les accueillir, il n'en est pas question.
Dans certaines régions, vous ne pouvez pas construire une maison qui ne soit pas dans la culture locale, tuiles, ardoises, colombages et j'en passe...Et on voudrait y planter des mosquées... Pour ne pas froisser la population musulmane? Plus certainement par peur, voilà tout.
La peur est ce qui guide notre pays depuis des années. Personne ne dit vraiment ce qu'il pense, à part dans les urnes. Avec 40% des voix, il n'est plus tabou d'avoir voté FN, mais ce n'est pas si vieux.
Une partie des électeurs votaient à gauche par tradition, les enseignants, les notables, les écolos, mais pas vraiment par conviction.
A l'ENA, les étudiants reçoivent tous la même formation, et pourtant dans une même promotion, vous aurez souvent les opinions des parents desdits étudiants, qui eux, en fonction de leurs objectifs respectifs, calculeront leurs chances d'être un jour au pouvoir.
Le Front National ne faisait pas partie de l'échiquier, cela va changer.
Que se passera-t-il la semaine prochaine? Confortera-t-il son extraordinaire progression et sa popularité? Ou est-ce que les abstentionnistes feront la démarche de venir en aide à leurs élus, eux qui les réclament à cor et à cri.
Nous avons fait confiance à un homme qui représentait un vieux parti et qui a profondément déçu.
Peut-être qu'un jeune parti en pleine évolution aura plus de succès et ne sera pas victime des minorités anti-démocratiques, qui en sont encore à l'épouvantail que représentait le patriarche.
On verra bien, à dimanche...

Omaha beach, plage meurtrière

Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...