Nelson Mandela |
Un héros (ou, au féminin, une héroïne) est un personnage réel ou fictif de l'Histoire, de la mythologie humaine ou des arts, dont les haut faits valent qu'on chante son geste. Ces derniers, édulcorés par la légende dorée des hagiographes, sont passés dans la légende populaire.
Selon les cultures, un héros est un demi-dieu, un personnage légendaire, un idéal, un surhomme ou simplement une personne courageuse, faisant preuve d'abnégation.
Le rôle du héros se situe entre l'aspiration métaphysique, presque religieuse, de dépasser la condition humaine, notamment d'un point de vue physique et entre l'aspiration plus réaliste d'œuvrer pour le bien de la communauté, d'un point de vue moral. Un troisième rôle, peut être aussi celui de propagande pour une idéologie politique ou religieuse.
(Source Wikipedia)
Il fallait des héros.
Il nous en faut encore, je le constate comme une évidence à la vue des unes des journaux écrits et télévisuels ainsi que des reportages dithyrambiques sur ce personnage exceptionnel.
Le film de Clint Eastwood "La mémoire de nos pères" (Flags of our fathers-drapeaux de nos pères- littéralement), retraçant la vie des quatre soldats qui hissèrent le drapeau étoilé sur l'île d'Iwo-Jima en est le parfait exemple.
Nous aimons savoir que certains ont les qualités qui nous manquent pour être de temps en temps fiers de notre statut d'Homme.
Avant Nelson Mandela, le nom de Jean-Paul II me vient à l'esprit.
Auparavant, il nous fallait des saints pour apaiser la violence des héros guerriers et satisfaire autant les femmes et les religieux que les soldats.
L'homme d'État, ancien prisonnier d'un régime prônant des valeurs ségrégationnistes plus sévères encore que dans les états sudistes américains, a toutes les qualités requises: le charisme, la séduction, un sourire enjôleur et imperturbable qui cachent un caractère d'acier. Il a vécu des expériences rudes et les a pardonnées à ses geôliers. Il a réussi à réunir un peuple déchiré, du moins en apparence.
Je ne vais pas retracer la vie de ce grand homme, mais à nouveau Clint Eastwood, le surdoué, un héros lui aussi, a retracé cette période dans Invictus, au travers du sport et de la vie de Nelson pendant cette période.
Le réalisateur a bien saisi la valeur fédératrice d'un jeu national pour rassembler un pays.
Opportunité en or pour le président, premier noir à à accéder à la magistrature suprême en Afrique du Sud, berceau et linceul de l'Apartheid.
Kennedy avait eu l'honneur de ce déferlement de messages de sympathie et d'admiration. Il avait été ce héros.
Jean-Paul II, avec ses messages de paix, ses interventions vis-vis de la Chine et de l'URSS, avait grandement contribué à l'ouverture des frontières.
Ces personnes ne sont pas rares, mais peu arrivent à la reconnaissance mondiale tellement les inimitiés entre les cultures ont du mal à rassembler tous les suffrages.
Il faut une cause universelle, comme les conflits raciaux, la faim dans le monde, une religion pour que le sujet parle à tous.
Et à ce moment seulement on peut parler au genre humain, à l'Homme en tant que tel, et que celui-ci reconnaîtra son représentant sur Terre.
Alors Nelson, repose en paix, au moins, tu auras durant quelques jours généré un mouvement planétaire de paix et d'entente. Même la Corée du Nord, c'est quand même ahurissant...
Comme le prochain être humain à mériter notre admiration et notre respect n'est peut-être même pas encore né, réjouissons-nous!!!