25 octobre 2012

Drame en gare d'Evron (53), quand on oublie de s'écouter.

21:00, hier. Evron, dans la Mayenne, je ne connaissais pas ce petit bourg il y a encore deux jours, et malheureusement, cet endroit restera dans ma mémoire pour longtemps.
Il y a une gare, ici, dont le dernier train s'arrête à 19:32.
Après, ce ne sont que des marchandises qui transitent et quelques TGV qui passent à 160km/h en direction ou en provenance du Mans ou Nantes.
Moi, je ne faisais qu'y passer, attendant de rejoindre des collègues.
Je profitais de ce moment creux pour me sustenter, n'en ayant pas eu le temps auparavant. Un sandwich et quelques clémentines suffirent à combler le manque de calories et comme je suis une personne soucieuse de mon environnement, je cherchais une poubelle ou je pourrais mettre mes détritus.
Sur le quai, j'en aperçus une et en me dirigeant vers elle, je remarquai une personne, encapuchonnée, de dos, quelques mèches rousses dépassant, assise dans un fauteuil roulant.
Vous connaissez probalement les passerelles enjambant les voies? Si fatigantes à emprunter? Elle était sous l'escalier, dans l'obscurité, sans bouger, ne tournant même pas la tête à mon passage, moi qui m'apprêtais à la saluer, suivant l'usage suisse qui est si convivial.
Je mis mes déchets dans la poubelle et repassai devant la personne. Je me doutais que c'était une femme, mais rien ne pouvait le confirmer.
Là, je marque un temps d'arrêt, me demandant si je l'aborde pour savoir si elle a besoin de quelque chose, puisque à cet endroit et à cette heure, tout était désert, et il n'y avait pas de raison de se trouver ici sans but précis...
Il était 21:22, je me rappelle avoir regardé l'heure à la pendule de la gare.
C'est au souvenir de cet instant que des remords m'assaillent maintenant.
Quelques minutes plus tard, je partais en camionnette rejoindre mes camarades, accompagné d'un agent SNCF.
Sans rentrer dans les détails, nous travaillons sur les voies et attendions la libération de celles-ci, lorsque, vers 20:40, j'entends un échange téléphonique entre agents signalant qu'un accident de personne vient d'avoir lieu à la gare d'Evron que nous venons de quitter à l'instant.
Immédiatement, j'ai su que c'était celle que je venais de quitter.
Nous avons fait demi-tour immédiatement et sommes retournés sur les lieux.
Les pompiers venaient d'arriver, et sur le quai, parmi des débris de fauteuil, d'autres choses qu'on n'aimerait jamais voir, une forme couchée, dont je reconnus les cheveux roux.
Elle était vivante...
Au passage du train, elle s'y est pris plus tard qu'elle pensait, et n'est pas tombée sur la voie, ce qui aurait été radical. Elle a été happée par l'avant du fauteuil, s'est fait arracher le pied et projeter à quelques mètres, lui causant également des blessures au visage et aux jambes.
J'étais bouleversé, je me suis penché vers elle, elle était consciente et ne semblait pas souffrir. Étant déjà paraplégique à la suite d'un accident, elle ne ressentait pas la douleur des ses blessures aux membres inférieurs.
J'ai eu juste le temps de lui parler quelques minutes avant que les pompiers et les gendarmes me demandent d'évacuer la zone.
Il s'agissait d'une jeune femme d'environ 25 ans, à mon avis, assez jolie, pour le peu que j'ai pu en voir, un triste gâchis.
Il n'y avait plus d'urgence pour le travail, le TGV bloquant la voie à quelques centaines de mètres, le conducteur devant être remplacé, suivant la procédure.
Les quatre cents passagers devraient attendre, eux aussi.
Je suis resté, répondant aux questions des gendarmes, mais je n'étais pas un témoin direct, heureusement pour moi, d'ailleurs.
Vu la trajectoire des débris, je recevais le fauteuil de plein fouet, ou la demoiselle.
Je me console en me disant qu'elle est encore vivante, mais que si elle en est arrivée à de telles extrémités, ce n'est peut-être pas la solution qu'elle aurait souhaité.
Tous ses ennuis sont encore là, et d'autres viennent de s'y rajouter.
J'ai des remords, qui vont passer, mais pas de sentiment de culpabilité.
Car avec des "si", on frôle la dépression. 
Je suis surtout triste de voir des gens être désespérés à ce point.
En cherchant des infos sur le net, je m'aperçois que cette gare a le triste privilège de connaître plusieurs drames comme celui d'hier.
J'espère que cette jeune personne arrivera à surmonter cette tragédie et à se remettre, autant que faire se peut, de ses blessures.
Personnellement, j'apprécie trop la vie depuis mes déboire d'antan, et comme le souligne mon titre, il y a toujours une seconde chance.
Je vais maintenant essayer de me reposer, la nuit fut longue et la journée reprend à 14:00.
La vie continue, mais j'avais besoin de parler de cette malheureuse "expérience", si je puis dire.
Je n'ai pris qu'une seule photo, elle se suffit à elle-même.

22 octobre 2012

De la méthode de courtiser les foules...

Là, en ce moment, je ne sais plus trop où je suis, vu que je bouge plutôt fréquemment.
Je suis parti de Lausanne jeudi dernier en voiture pour Narbonne, et je suis reparti le lendemain en direction de Bordeaux, pensant continuer vers Le Mans dans la foulée...
Mais les les RTT de la Sncf ou certains de ses assimilés m'ayant bloqué dans la capitale aquitaine,  je suis donc rentré en avion à Genève et j'ai passé une partie du week-end à la maison.
D'où je suis reparti le dimanche après-midi pour continuer mes pérégrinations aériennes et ferroviaires...
Me voici donc, parti de Bordeaux, en route pour St-Pierre-des-Corps, escale obligée pour continuer vers Le Mans...
J'ai eu donc la chance de voir du pays, parcourant en moins d'une semaine, pratiquement 4000 km. Auxquels je rajouterai samedi les insignifiants 800 km du retour.
A part ça, quoi de neuf en France?
Je suis triste pour tous les journalistes politiques, en ce moment. Je me suis beaucoup intéressé aux élections, mais depuis que notre président Hollande a été nominé, j'ai du mal à commenter les faits et péripéties gouvernementales qui se produisent depuis lors.
Je constate que les français commencent à regretter leur bulletin de vote, et se demandent ce que fabrique donc ce gouvernement.
Mais j'ai beaucoup d'admiration pour tous ces professionnels de l'écriture, du reportage et des chroniques politiques, qui doivent chaque jour jour trouver du blé à moudre dans la prairie monotone du paysage français.
On se rattrape sur les plus actifs, les Valls, Duflot, Montebourg, et l'autre, là, la guyanaise...Ah oui! Taubira.
A mon avis, une des mesures les plus nocives que le gouvernement a prise, c'est de supprimer les avantages des heures supplémentaires, en l’occurrence, la non-imposition.
Ce sont des centaines d'euros annuels, probablement des milliers, que certains salariés perdront.
J'ai toujours été habitué à faire des heures supplémentaires, suivant mes besoins, mes possibilités et mes obligations.
Parfois, ça m'embêtait, mais la plupart du temps, je profitais du fruit de mon travail. J'aime finir mon ouvrage en cours, et souvent, c'était même une nécessité. Faire des chantiers avec des machines qui tournent en permanence ne laisse pas le choix. Il faut que ça marche. Pas question de laisser en vrac le matériel sous prétexte que c'est le jour de lessive(on me l'a fait!).
Encore maintenant, je ne peux me permettre de partir tant que tout n'est pas plié, rangé, bouclé. De toute façon, un horaire fixe ne peut pas être appliqué dans des centaines d'emplois. Autant ne pas faire de généralités, et laisser chaque corps de métier gérer ses horaires et ses revenus, ce serait tout bénéfice.
J'aime savoir que j'ai le choix des armes, que j'ai de la latitude à gérer mon rythme. C'est beaucoup plus efficace et productif.
Alors, pourquoi s'entêtent-ils à nous voir en congés?
Pour comprendre la position du gouvernement, il faut se remettre dans la situation des gens qui nous gouvernent à l'heure actuelle.
Fonctionnaires depuis le biberon, ils n'ont jamais créé d'entreprises autres que celles en communication, celles qu'il faut enfanter pour se faire connaître, jamais eu la crainte de perdre un emploi, et  ont suivi la formation du haut fonctionnaire de base éduqué dans la certitude de son bon droit, de faire partie de l'élite qui sait mieux que quiconque comment gérer la piétaille qui peuple la France.
Hypocrites et maîtres de la langue de bois, ils maîtrisent à la perfection la manipulation des masses de moins en moins laborieuses.
Il y a à mon avis trois grands courants dans la politique française, et afin de se faire porter par la foule, trois méthodes pour caresser les gens dans le sens du poil.
Je commence par Marine, elle m'inspire assez, qui met en avant le nationalisme, l'importance de nos valeurs de "français de souche", présents sur le territoire depuis au moins trois générations.
Elle s'attire les assentiments de gens pas toujours futés, et je pense que les idées qu'elle propage ne s'adressent pas forcément aux personnes qu'elle désire. Mais justement, ce comportement est tout à son honneur, ne s'abaissant pas à attirer des sympathies qu'elle risquerait de décevoir après coup.
La droite "traditionnelle", celle qui attire mon suffrage est plus subtile, et ne cherche pas stigmatiser une race , une religion, ou une couleur. Il faut juste avoir envie de construire un pays solide ensemble. Laissons à chacun sa chance, mais ne profitons pas du système pour se laisser porter et vivre en sangsue ou pique-assiette. Il suffit de comprendre comment fonctionne le reste du monde pour s'en persuader. Ce n'est pas le moment de faire des cadeaux, mais surtout pas d'empêcher les gens de travailler plus pour gagner plus.
Puis arrive le dernier grand courant, qui gère actuellement le pays ( seul verbe adapté pour la gouvernance actuelle, "règne" serait hors de propos).
Eux raclent les fonds de tiroir, les brocantes et les taudis. La dernière proposition de loi sur la nationalité en est la preuve.
Il était déjà facile d'obtenir la nationalité auparavant: il suffit de naître sur le territoire, Hallah et Dieu savent s'il est grand!
Passer une frontière en Guyane est un jeu d'enfant pour une brésilienne ou une surinamaise enceintes. Nous avons des territoires tout autour de la planète, avec des personnes qui ne parlent ni le français, ni n'en connaissent la moindre parcelle d'histoire. Et qui ont une carte d'identité et une carte d'électeur.
Nous en avons aussi en métropole, rassurez-vous! Pas besoin d'aller bien loin pour trouver ces personnages.
Je ne leur en veux pas, ce ne sont pas eux qui ont créé le système qui les ont naturalisés. Ils seraient bien naïfs de ne pas exploiter le filon.
Mais de cette manière, on obtient des voix, pas des travailleurs qui construisent une nation.
Il y a des décennies, ceux qui l'ont construite, cette entité nationale, qui sont venus de tous horizons, parce qu'on avait besoin de bras après la grande guerre, ne l'avaient même pas, cette nationalité. Leurs enfants, oui, et ils l'avaient méritée. Plus maintenant.
Alors, à racoler de cette manière, on se fait élire, mais par des gens qui veulent une part de gâteau dont ils n'ont même pas semé la graine qui fournit la farine.
Les gens qu'il faut séduire, ce sont les créateurs, les entrepreneurs, ceux qui se lèvent tôt et qui font tourner la machine. Tous les pays qui progressent l'ont compris. Pour cela, il faut aller plein est, vers l'Orient, là où justement le soleil se lève.
Personne là-bas ne se repose sur des acquis qui n'ont plus de sens. La vie est faite de travail et de labeur, pas de repos et de loisirs.
Ceux-ci se méritent.
Comment financer ses loisirs si on  ne travaille déjà pas assez pour vivre convenablement? En profitant des aides qu'offre généreusement le gouvernement? Ce n'est pas viable. Et malgré tout, c'est ce qui se passe.
Il est aisé de constater que ce sont les gens qui travaillent le plus qui sont le plus épanouis, ils ont  des objectifs, des  satisfactions, des défis à relever.
Il faut donner aux gens l'envie de travailler et de construire, pas de profiter d'un système à bout de souffle.
Voilà ce que m'inspire la gauche actuelle. Il y a au moins une chose qu'ils ne renient pas, et qui explique pourquoi ils n'ont jamais changé de nom de parti, contrairement aux UPF, RPR, UDF, et bientôt l'UDI de Borloo...
Le parti socialiste fait du social, il faut bien l'admettre...
Quant aux autres marginaux de la politique, Mélenchon, Poutou, etc... ce sont plutôt des trublions utopistes, des nostalgiques qui ont "le Capital" , "la théorie de la valeur" et le "Petit livre rouge" à leur chevet...(Karl Marx et Mao Zedong pour les étourdis).

"Christophe Colomb fut le premier socialiste, il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait...Et tout ça aux frais du contribuable"
Winston Churchill

4 octobre 2012

Barcelone




Bien court séjour pour une belle ville comme Barcelone.
Mais au moins, cette visite éclair m'a donné envie de revenir bien vite. Je n'ai pu qu'effleurer  et à peine humer les senteurs positives de cette ville espagnole.
Voir de mes yeux cette basilique étonnante, et aussi contempler la cathédrale, plus conforme à mes goûts en matière d’architecture gothique.
J'y ai vu de magnifiques édifices de toutes sortes, et nous avons pu déguster des tapas succulents...




Cathédrale Sainte-Eulalie de Barcelone.
Magnifique cathédrale gothique de la même époque que les autres en Fance et en Europe, elle se caractérise par la qualité de ses anciennes sculptures et inscriptions.
Elle n'a pas connu, comme les édifices religieux français, belges ou hollandais de dégradations révolutionnaires ou calvinistes.
Ce qui permet de pouvoir encore contempler de rares statues d'époque ou de gravures patinées par les siècles. 




Sainte-Eulalie fut martyrisée par les romains à l'âge de treize ans et c'est pour cette raison qu'il y a en permanence treize oies dans le cloître.

3 octobre 2012

Collioure

Lors d'une balade à Collioure, le temps ne nous a pas fait profiter des couleurs, mais nous avons compensé par la dégustation d'un repas délicieux à l'Amphytrion, sur le petit port .



Omaha beach, plage meurtrière

Parmi les plages du débarquement, Omaha, où ce sont les américains qui reçurent le privilège d'y débarquer, possèdent des falaises q...