C'est comme si j'avais non seulement changé de pays, mais de continent et de saison, de culture et de langage.
Pour arriver là, avec mes aller-retours en Suisse et à Paris, j'ai parcouru pas moins de 1500km en deux jours, ça me donne l'impression d'aller loin :-D)
Bienvenue sur la nationale 20, à Etampes, à la limite de l'Essonne et de l'Île-de-France, joli surnom bien peu mérité.
L'accueil est peu chaleureux, le temps et le paysage encore moins...Mais on sent que la campagne est proche, Paris et sa grisaille s'estompent.
Je suis en ce moment en train de regarder les infos sur la 2 et les gros titres nous parlent des problèmes que connaissent les producteurs de tomates et de concombres.
Là, j'aimerais mettre mon grain de sel, car on ne fait que parler d'indemnisation, de dommages et intérêts sur les pertes des ventes.
Pourquoi ne vend-on plus de ces produits pourtant très communs et appréciés?
Parce que l'Allemagne a à un moment donné mis en cause ces légumes venant d'Espagne, mais à peine deux jours plus tard, admis son erreur.
La population, plus mouton de Panurge que l'original a instantanément cessé d'acheter, même ceux produits à Nantes...
Personne dans les médias, n'a mis une seconde en cause l'imbécilité des européens qui boycottent et coulent des entreprises par crainte d'être empoisonnés.
Depuis des jours, on sait que les concombres et les tomates sont consommables sans problème, mais je n'ai entendu nulle part les journalistes pousser les gens à acheter quelques cucurbitacées, investissement dérisoire qui, s'il était suivi par la majorité des consommateurs, sauverait les entreprises et éviterait des procès et des faillites.
Puisque nous ne sommes pas capables par nous-même de décider de ce qui est bon , alors moi, je le dis, c'est bon, j'en ai mangé plein ces derniers jours.
Donc, à vos porte- monnaie, achetez des concombres et des tomates, même si vous ne les mangez pas, c'est pour la bonne cause.
Un peu de solidarité, que diable, au lieu de flipper à la moindre alerte, alors que vous mangez bien plus de saloperies dans le premier kébab parmi ceux qui grouillent dans nos agglomérations.
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