En gare de Savenay, je suis bien placé pour voir passer le ravitaillement des usines Airbus de St-Nazaire.
Les Airbus "Beluga" qui transportent des cellules et pièces de fuselage sont ici en phase d'approche de l'aéroport de St-Nazaire..
21 octobre 2010
18 octobre 2010
Genève-Nantes
Je suis déjà venu ici, mais cette fois, j'ai pris l'avion au départ de Genève pour gagner du temps....Du moins la croyais-je jusqu'à la gare de Nantes, puisqu'il m'a fallu trois heures à attendre pour faire les derniers 40 km jusqu'à Savenay...
Vive la France où la grève est élevée au rang de constitution. Depuis que le droit de grève a été instauré, c'est fou comme c'est devenu populaire.
Au sens propre...
Moi, je vois plutôt ça comme un réaction enfantine à l'échelle d'un peuple.
Je ne suis pas content, je boude, je reste dans mon coin, et j'en br... plus une. Tant pis si je fais chier tout le monde, du haut de mon immeuble en banlieue, j'ai une bonne vue des problèmes de la France et j'ai les solutions....
12 octobre 2010
Château du Loir, la Sarthe en grève...
Château du Loir
Aujourd'hui, cette ville est bien animée, mais pour des raisons que je n'approuve pas, puisqu'il s'agit de grèves...D'ailleurs, cette particularité bien française est notifiée dans les agences de voyage à l'étranger à la rubrique désagréments, là où d'autre pays se verront distinguer par les cyclones ou les tremblements de terre...
On a la réputation qu'on mérite.
On se demande si les personnes qui ont bâti les monuments que je glorifie dans ce blog sont les mêmes ancêtres de cette foule, et ce qu'ils en penseraient.
Comme des milliers de personnes en France, nous sommes au repos forcé à cause de la grève contre le système de retraites, loi votée pourtant et à laquelle j'adhère sans hésitation.
Étant maintenant résident suisse, on pourrait m'objecter que ce sujet ne me concerne plus, mais bien au contraire, je me sens français avant tout, et ce que je vois, c'est simplement des gens qui croient que l'état leur doit tout, et n'ont qu'un minimum à faire pour avoir droit à toute une panoplie d'aides en tout genre, dont je n'énumèrerai pas la liste de peur de remplir des pages et des pages.
Assistés de la naissance à la mort, nous considérons que c'est un dû. En quel honneur?
Je me réfère à la célèbre phrase de JF Kennedy, qui lors de son discours d'investiture à la présidence en 1961, déclarait:« Ainsi donc, chers concitoyens, ne demandez pas ce que l'Amérique peut faire pour vous. Demandez plutôt ce que vous pouvez faire pour l'Amérique. »
C'est toujours un peu facile de prendre une phrase célèbre et de la citer en exemple, mais c'est ce que je vois de plus approprié à l'heure actuelle.
Les gens oublient même leur propre histoire et les conditions dans lesquelles ils ont obtenu leurs acquis, ainsi que la parfaite obsolescence de ceux-ci parfois.
Au début de la manifestation, j'entendais les meneurs hurler :"nous nous sommes battus pour la retraite à 60 ans, et nous nous battrons encore", mais c'est faux, nombre de lois sociales promulguées à partir de 1981 leur sont tombées toutes cuites dans le bec et nous ont ensuite entrainés dans une spirale de déficits.
Leur seul combat sur ce sujet a été de mettre un bulletin de vote dans l'urne.
Le rapprochement familial qui a ramené en France des dizaines de milliers de soi-disant familles, alors que le malien ou le sénégalais était parti chercher du boulot célibataire, se retrouvant marié avec la moitié des femmes de son village pour les faire venir. Les aides en tout genre qui ne concernent que les familles nombreuses, et par conséquent en majorité immigrées.
Une femme qui a élevé trois enfants à Caen, et qui lorsqu'ils sont grands, recherche un emploi, réussira peut-être à survivre avec 600€ par mois qu'elle gagnera en bossant à mi-temps dans une grande surface, alors qu'une famille immigrée touchera des milliers d'euros par la magie d'une fratrie nombreuse générée en roulement de naissances, concubines multiples et à combinaison variable...Enfants laissés à la dérive dans leur hall d'immeuble.
Il y a comme ça des dizaines d'exemples de gabegies administratives qui incitent la plupart des gens à oublier leurs devoirs et ne se focaliser que sur leurs droits.
Ce ne sont pas des acquis négociés de haute lutte comme les 40 heures ou les congés payés. Les 35 heures et la retraite à 60 ans sont arrivés comme un cadeau de la gauche. Le RMI(RSA maintenant, mais les bénéficiaires sont les mêmes) qui se retrouve aussi par le biais des naissances plus avantageux que le travail ne pousse pas à se bousculer à l'ANPE, (pardon, pôle emploi).
Un pays a besoin de travailleurs et de personnes qui font marcher la machine. Sinon,on se retrouve avec une bande de rentiers qui gueulent après la faiblesse de leur pouvoir d'achat.
Et ce n'est pas piquer le boulot au jeune que de rester plus longtemps, qui empêche l'ancien de former l'apprenti? La transmission des savoirs, surtout dans les métiers manuels de haut niveau comme l'ébénisterie, la ferronnerie, la taille de pierres, verriers ou autres prestigieux métiers, ne devrait pas n'être que l'apanage des compagnons du devoir.
Tout ne s'apprend pas à la fac ou à l'université. Un médecin a besoin de 10 ans d'études, mais aussi un maître verrier à Baccarat, un luthier, un relieur ou un cordonnier. Quant au DRH par exemple, ou le directeur financier, qui collectionnent les masters de "managment", ce ne sont que des personnages formatés pour les calculs d'efficience. Un bon logiciel peut faire aussi bien, puisque les états d'âme du personnel, qui eux, ne sont pas programmables, ne rentrent pas en ligne de compte. En lien, les vicissitudes du bon employé, et ici aussi, super!
On peut aussi gueuler après les entreprises qui s'exportent, mais moi-même bossant de nombreuses années dans des conditions difficiles, avec des déplacements lointains, des horaires décalés, je comprends que personne ne souhaite revenir en arrière et trimer comme les ouvriers asiatiques. Mais je vois que les travailleurs français sont de moins enclins à exercer un travail manuel. Tout le monde ne peut pas être devant un ordinateur à faire un travail virtuel, dont la seule consistance et une suite de 0 et de 1.
C'est du vent, en fin de compte.
Pour le chômage des jeunes, il faudrait changer tellement de choses, leur donner envie, les moyens de faire quelque chose qu'ils aiment.
Et ce qu'ils aiment, maintenant, c'est la même chose partout, vous pouvez voyager dans le monde entier, la seule façon de les différencier, c'est de les écouter parler...Sinon, à part au niveau ethnique, vous ne verrez aucune différence d'habillement, de goûts musicaux ou culinaires...
Les adultes ne leur donnent pas l'exemple quand je vois ceux que je croise parfois profesionnellement. Tous les métiers manuels, maintenant peuvent permettre de vivre très correctement, mais quel adolescent va prendre en compte sa passion avant l'argent? On ne lui parle que de pognon, fric, bagnoles, maison. On ne dit pas: "je veux faire ce métier car il me plaît", mais: "je vais me lancer dans l'immobilier pour me faire des c..en or".
Il faudrait d'abord que les gens réfléchissent à ce qu'ils ont réellement produit durant leur vie. Que même durant leur court passage sur cette terre, s'ils ont rendu service.
Sont-ils fiers de leur travail, ont-ils la profonde sensation d'avoir fait évoluer leur société, d'avoir transmis les bonnes valeurs à leurs enfants, de laisser à ceux-ci un monde meilleur que celui qu'ils ont connus durant leur jeunesse?
Moi, je ne crois pas que beaucoup d'entre nous aient cette certitude...
Alors, au lieu de dire: "j'ai droit à ceci ou cela", ce serait plutôt: "est-ce que je mérite ceci ou cela..."
Trouvons des aménagements pour les méritants(tes), dont les mères de famille, les autres, au boulot.
P.S. moi, je bosserai jusqu'à 65 ans, si Dieu me prête vie...
Et la durée de vie, là-dedans? Dois-je signaler qu'il y a deux fois plus de retraités SNCF et de la fonction publique que d'actifs, que le budget retraite est supérieur au salaires?
Tant mieux pour eux, mais qui va les financer eux et tous les quinqua/sexagénaires pétants de santé, tellement pétants de santé que certains bossent ailleurs après leur retraite? On parle des métiers pénibles, et je suis bien placé. Quel pourcentage cela représente-t-il?
Mon "article" manque de précision et de clarté peut-être, et les arguments ne feront pas défaut pour me prouver le contraire de ce que je plaide, mais j'ai quand même le sentiment de m'être fait comprendre.
Là, j'écoute obligé le discours du gourou de la CGT locale, puisqu'il est à 100 mètres de ma fenêtre d'hôtel,(le budget sono du syndicat est sûrement illimité) et celui-ci n'a pas changé depuis mai 1968.
Livres:
"La chute des géants" de Ken Follet...Alors là, je me pourlèche d'avance, une saga, j'adore...
Et il paraît qu'il faut que je lise "Train de nuit pour Lisbonne" de Pascal Mercier, dont acte, dès que possible...Je le mets ici pour me souviendre (j'aime bien ce verbe, je fais ce que je veux avec le français, je crois le maitriser assez pour ça, toc!)
9 octobre 2010
Oberkirch, forêt noire, Allemagne
Comme je trouvais que je devenais un peu sédentaire, je suis allé faire un tour en Allemagne, en forêt noire, dans la ville d'Oberkirch, que je connaissais un peu puisque jumelée avec Draveil, en banlieue parisienne. J'y ai passé mes jeunes années, du moins quand je n'étais pas en colonie ou en internat;-)...
En vérité,je suis allé là-bas pour quelques pièces de rechange pour ma voiture...C'est en arrivant à Altenheim que j'ai réalisé combien j'étais proche de cette agglomération.
Alors, donc, voilà, conséquemment, en fin de compte et en conclusion, j'y suis allé...
Rien d'exceptionnel, mais il doit y faire bon vivre, comme nombre d'autres villes que je rencontre, d'ailleurs...
Et comme ma balade, et celles que je fais d'ordinaire, me font souvent penser à l'Europe, je mets un lien sur le site "Presseurop" dont les contenus feraient hurler les plus placides défenseurs de la nature et des droits de l'homme.
La Sicile, trou noir à subventions
Pourquoi Sarkozy a raison.
La marée rouge est un signal d’alerte.
Esclaves à bord.
Un jour sur Terre, une mobilisation s'est créée pour le 10/11/10....
En vérité,je suis allé là-bas pour quelques pièces de rechange pour ma voiture...C'est en arrivant à Altenheim que j'ai réalisé combien j'étais proche de cette agglomération.
Alors, donc, voilà, conséquemment, en fin de compte et en conclusion, j'y suis allé...
Rien d'exceptionnel, mais il doit y faire bon vivre, comme nombre d'autres villes que je rencontre, d'ailleurs...
Et comme ma balade, et celles que je fais d'ordinaire, me font souvent penser à l'Europe, je mets un lien sur le site "Presseurop" dont les contenus feraient hurler les plus placides défenseurs de la nature et des droits de l'homme.
La Sicile, trou noir à subventions
Pourquoi Sarkozy a raison.
La marée rouge est un signal d’alerte.
Esclaves à bord.
Un jour sur Terre, une mobilisation s'est créée pour le 10/11/10....
6 octobre 2010
Le Mans, Sarthe.
Retour une semaine au Mans, semaine pluvieuse et annonciatrice de l'hiver prochain...
Cela ne m'empêche pas de retourner à la cathédrale, dont la tour a été finie depuis ma dernière venue. L'intérieur est encore en travaux, une partie de la nef est dissimulée derrière des panneaux de bois.
Livres:
Deux nouveaux dans ma liste, des faits de société: "La vague", connu depuis longtemps, par les remous qu'il a provoqués, un professeur explique et démontre comment provoquer tout simplement l'enchainement d'un régime totalitaire...Court et passionnant.
"Absolument débordée...Le paradoxe du fonctionnaire", ou comment faire 35 heures par mois dans la fonction publique...
J'ai bien ri, mais c'est affligeant de voir le gouffre existant entre les privés et le secteur public.... A lire, les deux...
Cela ne m'empêche pas de retourner à la cathédrale, dont la tour a été finie depuis ma dernière venue. L'intérieur est encore en travaux, une partie de la nef est dissimulée derrière des panneaux de bois.
Livres:
Deux nouveaux dans ma liste, des faits de société: "La vague", connu depuis longtemps, par les remous qu'il a provoqués, un professeur explique et démontre comment provoquer tout simplement l'enchainement d'un régime totalitaire...Court et passionnant.
"Absolument débordée...Le paradoxe du fonctionnaire", ou comment faire 35 heures par mois dans la fonction publique...
J'ai bien ri, mais c'est affligeant de voir le gouffre existant entre les privés et le secteur public.... A lire, les deux...
3 octobre 2010
Vive le train !!!! (J’aimerais pouvoir dire….)
A l’heure où en Suisse, le rail est roi, le percement du Gothard imminent, où le tunnel du Lötschberg arrive à saturation, alors qu’au départ ce n’était qu’un passage secondaire dont l’utilité ferroutière avait à peine été démontrée, il se passe qu’en France, on ferme les voies, on supprime les gares, et on vous met dans un autocar bondé sur une ligne certainement pas déficitaire…
Pour raisons de travaux, vous dit-on, mais les travaux ne sont pas ceux qu’il faut.
Depuis l’école on nous apprend que le meilleur moyen de durer dans tous les secteurs, c’est d’entretenir, et que voit-on ? Des milliers de kilomètres de voies à l’abandon, des accotements envahis par la végétation, des triages inutilisables, des entrepôts par centaines en ruine. Alors quand travaux il y a, c'est pour tout refaire ce qui n'a pas été entretenu.
Tout comme les tramways qu’une série de campagnes calomnieuses avait mis au rebus dans les années 20, le train a subi presque le même sort durant les quarante dernières années.
Tout est là pourtant, l’infrastructure, les voies, du moins celles qui restent encore, et peut-être encore un peu de personnel qui sache travailler de ses mains.
Au fil de mes nombreux voyages dans toutes les gares de France, je vois les maisons particulières se rapprocher des voies et les Sernam disparaître. Idem les voies d’accès aux usines qui disparaissent sous les ronces, quand ce ne sont pas des arbres. Soi-disant pour des raisons de rentabilité, les camions sont privilégiés, mais expliquez-moi où se trouve la rentabilité de faire livrer 200 tonnes de ballast d’Alençon à Juvisy/s/Orge par la route ? Soit 10 camions qui font chacun 500 Km. Un seul train peut en transporter 5 fois plus.
Maintenant toutes les villes veulent un tramway, c’est silencieux écolo et tout et tout…Creusez un peu et vous retrouverez les anciennes voies sous le bitume à Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux. Peu de villes ont de vraies bonnes idées : interdire les camions en agglomération, construire des entrepôts en périphérie et faire les livraisons des magasins avec le tramway la nuit. Prévoir des flottes de petits véhicules électriques pour les services de la ville.
On se dit que dans quelques années,en voyant les colonnes de poids-lourds sur les autoroutes, il faudra bien se résoudre à retirer les camions de la circulation, et puis on entend qu’on va autoriser des road-trains à l’image de l’Australie, des camions de 60 tonnes, alors que le contexte est radicalement différent.
Le chemin de fer coûte cher et n’est pas rentable à court terme. La route oui, (les sociétés d'autoroute ne me contrediront pas)et tant de personnes y sont associées, du monteur chez Scania au chauffeur ou mécanicien, de receveur du péage à l'ouvrier qui construit les entrepôts . Mais si le rail était à nouveau entretenu comme il le mérite, les emplois seraient innombrables aussi.
Ceci m’amène à un autre aspect de cette politique de consommation à outrance dont je suis moi-même friand. Toutes les constructions ancestrales qui existent encore ont été créées sur une ou plusieurs générations. Il n’était pas rare qu’un architecte ne voit pas le fruit de ses études terminé. Il y avait un esprit de compétition, mais pas au niveau d’un individu, mais d’une ville, d’un diocèse ou d’un comté, voire d’un royaume.
La construction du chemin de fer français a duré des dizaines d’années, des centaines de maires et de conseillers généraux se sont battus pour faire venir le rail dans leur commune, attirer les marchés les foires. Petit à petit, nous retournons dans les villages ruraux, mais avec nos voitures et nos camions.
Mais comme les entreprises et les universités se trouvent encore en milieu urbain, chaque jour dans des dizaines de moyenne et grandes agglomérations, ce sont des embouteillages à n’en plus finir.
Les dessertes intervilles se sont raréfiées, toujours à cause de la sacro-sainte rentabilité, alors que des autocars estampillés TER sillonnent les campagnes le long de voies désertes.
Ces cars, ces trains emmènent dans les villes des cadres, des secrétaires, des représentants, des tas de gens qui remplissent des pages, vendent des produits d’importation ou des services, et laissent leur lotissement abandonné.
La Chine, en quelques années, nous a submergé des produits que nous lui faisons produire, nous inonde de ses techniciens, étudiants, ingénieurs. Bientôt, nous ne saurons plus rien faire nous-même, le savoir-faire ne nous appartiendra plus. Je ne sais pas si ses dirigeants ont une vision globale du futur, mais si oui, ils s’en tapent et c’est dans leur nature. Une chinoise de Canton m’a dit que ses concitoyens vivent pour eux-mêmes, la notion d’emprunter la Terre à leurs enfants leur est totalement étrangère.
Hé bien, en plus d’exporter leurs produits que les sociétés occidentales développent pour l’instant chez elles, la société chinoise nous lègue son égoïsme et son gros bout de la lorgnette, celui qui ne nous fait voir que nos pieds. Même si l’accoutumance fut aisée.
La merveilleuse, la très dynamique société brésilienne dont on nous rebat les oreilles n’est qu’un avatar des États-Unis, bel exemple s'il en est un pays qui détruit à tout jamais sa merveilleuse forêt pour être autonome énergiquement, vide ses ressources uniques, la zone amazonienne toute entière devrait être classée patrimoine mondiale de l’Unesco, comme l’Antarctique.
D’un bout à l’autre de la grande chaîne mondiale, le gigantisme et la démesure sont de rigueur. Les chantiers navals Huyndaï en Corée du Sud nous construisent des porte-containers de 15000 éléments alors que la norme était de 5000 auparavant, norme Panamax qui pourront passer dans le second canal de Panama bien plus large, pour alimenter des centres commerciaux de 5 hectares où nous irons faire les courses avec la familiale au coffre de 2m³, et dans lequel nous remplirons un caddie géant pour nourrir nos enfants obèses...
J’ai titré « vive le train » en partant de l’idée de gueuler un bon coup contre les inepties que je vois chaque jour, mais j’aurais pu prendre des dizaines d’exemples aussi tordus les uns que les autres sur la déliquescence de la société et de la perte des valeurs qui étaient les nôtres.
Les grandes surfaces qui ruinent les cultivateurs et qui nous nourrissent de produits bourrés d’huile de palme et de chimie opaque. Les millions d’employés de sociétés qui n’ont d’autre but que de soutirer l’argent de leurs concitoyens en leur faisant croire que le bonheur est imminent.
Pour mille employés de cette sorte, je ne vais rencontrer qu’un seul ouvrier tailleur de pierres sur la cathédrale de Bourges, qui lui, aura le sourire en voyant les merveilles qu’il est capable de reproduire de ses mains, sans avoir une seule fois nui à son prochain.
J’arrête là ma diatribe, las que je suis de voir que l’histoire ne nous a rien appris.
Mais il existe un autre lieu où tout est différent, où je vois des gens heureux de rendre service et de protéger leur patrimoine, mais ce n’est pas ici.
A part ça, je suis toujours au Mans, et il fait un temps de cochon, ceci explique peut-être cela:-D
Vu que la Sncf est le premier transporteur routier de France, elle ferait mieux d'être honnête et de remettre tous ses camions sur le rail, ou plutôt les marchandises qu'ils transportent...France et décroissance
Pour raisons de travaux, vous dit-on, mais les travaux ne sont pas ceux qu’il faut.
Depuis l’école on nous apprend que le meilleur moyen de durer dans tous les secteurs, c’est d’entretenir, et que voit-on ? Des milliers de kilomètres de voies à l’abandon, des accotements envahis par la végétation, des triages inutilisables, des entrepôts par centaines en ruine. Alors quand travaux il y a, c'est pour tout refaire ce qui n'a pas été entretenu.
Tout comme les tramways qu’une série de campagnes calomnieuses avait mis au rebus dans les années 20, le train a subi presque le même sort durant les quarante dernières années.
Tout est là pourtant, l’infrastructure, les voies, du moins celles qui restent encore, et peut-être encore un peu de personnel qui sache travailler de ses mains.
Au fil de mes nombreux voyages dans toutes les gares de France, je vois les maisons particulières se rapprocher des voies et les Sernam disparaître. Idem les voies d’accès aux usines qui disparaissent sous les ronces, quand ce ne sont pas des arbres. Soi-disant pour des raisons de rentabilité, les camions sont privilégiés, mais expliquez-moi où se trouve la rentabilité de faire livrer 200 tonnes de ballast d’Alençon à Juvisy/s/Orge par la route ? Soit 10 camions qui font chacun 500 Km. Un seul train peut en transporter 5 fois plus.
Maintenant toutes les villes veulent un tramway, c’est silencieux écolo et tout et tout…Creusez un peu et vous retrouverez les anciennes voies sous le bitume à Paris, Lyon, Marseille et Bordeaux. Peu de villes ont de vraies bonnes idées : interdire les camions en agglomération, construire des entrepôts en périphérie et faire les livraisons des magasins avec le tramway la nuit. Prévoir des flottes de petits véhicules électriques pour les services de la ville.
On se dit que dans quelques années,en voyant les colonnes de poids-lourds sur les autoroutes, il faudra bien se résoudre à retirer les camions de la circulation, et puis on entend qu’on va autoriser des road-trains à l’image de l’Australie, des camions de 60 tonnes, alors que le contexte est radicalement différent.
Le chemin de fer coûte cher et n’est pas rentable à court terme. La route oui, (les sociétés d'autoroute ne me contrediront pas)et tant de personnes y sont associées, du monteur chez Scania au chauffeur ou mécanicien, de receveur du péage à l'ouvrier qui construit les entrepôts . Mais si le rail était à nouveau entretenu comme il le mérite, les emplois seraient innombrables aussi.
Ceci m’amène à un autre aspect de cette politique de consommation à outrance dont je suis moi-même friand. Toutes les constructions ancestrales qui existent encore ont été créées sur une ou plusieurs générations. Il n’était pas rare qu’un architecte ne voit pas le fruit de ses études terminé. Il y avait un esprit de compétition, mais pas au niveau d’un individu, mais d’une ville, d’un diocèse ou d’un comté, voire d’un royaume.
La construction du chemin de fer français a duré des dizaines d’années, des centaines de maires et de conseillers généraux se sont battus pour faire venir le rail dans leur commune, attirer les marchés les foires. Petit à petit, nous retournons dans les villages ruraux, mais avec nos voitures et nos camions.
Mais comme les entreprises et les universités se trouvent encore en milieu urbain, chaque jour dans des dizaines de moyenne et grandes agglomérations, ce sont des embouteillages à n’en plus finir.
Les dessertes intervilles se sont raréfiées, toujours à cause de la sacro-sainte rentabilité, alors que des autocars estampillés TER sillonnent les campagnes le long de voies désertes.
Ces cars, ces trains emmènent dans les villes des cadres, des secrétaires, des représentants, des tas de gens qui remplissent des pages, vendent des produits d’importation ou des services, et laissent leur lotissement abandonné.
La Chine, en quelques années, nous a submergé des produits que nous lui faisons produire, nous inonde de ses techniciens, étudiants, ingénieurs. Bientôt, nous ne saurons plus rien faire nous-même, le savoir-faire ne nous appartiendra plus. Je ne sais pas si ses dirigeants ont une vision globale du futur, mais si oui, ils s’en tapent et c’est dans leur nature. Une chinoise de Canton m’a dit que ses concitoyens vivent pour eux-mêmes, la notion d’emprunter la Terre à leurs enfants leur est totalement étrangère.
Hé bien, en plus d’exporter leurs produits que les sociétés occidentales développent pour l’instant chez elles, la société chinoise nous lègue son égoïsme et son gros bout de la lorgnette, celui qui ne nous fait voir que nos pieds. Même si l’accoutumance fut aisée.
La merveilleuse, la très dynamique société brésilienne dont on nous rebat les oreilles n’est qu’un avatar des États-Unis, bel exemple s'il en est un pays qui détruit à tout jamais sa merveilleuse forêt pour être autonome énergiquement, vide ses ressources uniques, la zone amazonienne toute entière devrait être classée patrimoine mondiale de l’Unesco, comme l’Antarctique.
D’un bout à l’autre de la grande chaîne mondiale, le gigantisme et la démesure sont de rigueur. Les chantiers navals Huyndaï en Corée du Sud nous construisent des porte-containers de 15000 éléments alors que la norme était de 5000 auparavant, norme Panamax qui pourront passer dans le second canal de Panama bien plus large, pour alimenter des centres commerciaux de 5 hectares où nous irons faire les courses avec la familiale au coffre de 2m³, et dans lequel nous remplirons un caddie géant pour nourrir nos enfants obèses...
J’ai titré « vive le train » en partant de l’idée de gueuler un bon coup contre les inepties que je vois chaque jour, mais j’aurais pu prendre des dizaines d’exemples aussi tordus les uns que les autres sur la déliquescence de la société et de la perte des valeurs qui étaient les nôtres.
Les grandes surfaces qui ruinent les cultivateurs et qui nous nourrissent de produits bourrés d’huile de palme et de chimie opaque. Les millions d’employés de sociétés qui n’ont d’autre but que de soutirer l’argent de leurs concitoyens en leur faisant croire que le bonheur est imminent.
Pour mille employés de cette sorte, je ne vais rencontrer qu’un seul ouvrier tailleur de pierres sur la cathédrale de Bourges, qui lui, aura le sourire en voyant les merveilles qu’il est capable de reproduire de ses mains, sans avoir une seule fois nui à son prochain.
J’arrête là ma diatribe, las que je suis de voir que l’histoire ne nous a rien appris.
Mais il existe un autre lieu où tout est différent, où je vois des gens heureux de rendre service et de protéger leur patrimoine, mais ce n’est pas ici.
A part ça, je suis toujours au Mans, et il fait un temps de cochon, ceci explique peut-être cela:-D
Vu que la Sncf est le premier transporteur routier de France, elle ferait mieux d'être honnête et de remettre tous ses camions sur le rail, ou plutôt les marchandises qu'ils transportent...France et décroissance
1 octobre 2010
Les bonnes raisons.
Je viens d'acheter en gare du Mans et en partance pour Caen, le dernier numéro de Lire, (revue mensuelle que je ne trouve d'ailleurs pas dans tous les kiosques, contrairement à Voici ou Closer :-(...), et je plonge comme d'habitude dans les rubriques diverses qu'il contient. Frédéric Beigbeiger, l'un des auteurs de cette revue, accessoirement de certains livres à succès également, et éditeur à ses heures, m'a emballé pour une fois avec sa "mauvaise foi", titre qu'il a donné à sa prose mensuelle.
Je ne résiste pas au plaisir de la recopier, rien que pour le secret espoir de la retenir mieux. J'ai volontairement omis quelques lignes , elles ne me parlaient pas...
J'aime lire et malgré tout, je serais bien en peine d'en donner toutes les raisons, celles qui me font choisir un titre plutôt qu'un autre , en fonction de mon humeur et de l'endroit où je me trouve, ou les autres qui me guident vers un auteur que je connais et qui ne me décevra (peut-être)pas...
Car le titre est important, et je m'en veux parfois de ne parcourir les rayonnages d'une grande librairie que par la lecture de ces fragments de résumés qui souvent n'en sont même pas. Choisir l'ouvrage qui me plongera ailleurs, dans une autre vie ou un autre espace. Tant de travail pour n'être sélectionné que sur quelques mots, ça doit être frustrant parfois.
Le titre attire la main, attise la curiosité, me fait l'empoigner, le peser et le retourner pour enfin voir le vrai résumé. Puis encore, je lis la première page pour savoir si elle m'accroche, je le feuillette pour en déterminer la grosseur des caractères, pour estimer la durée de mon évasion. Et peut-être me laissai-je tenter....
Mais les raisons profondes de mes lectures sont peut-être parmi celles qui suivent, merci à la revue Lire de me laisser les reproduire:
Je lis parce que la vie ne me suffit pas(comme disait Pessoa).
Je lis pour m'empêcher de dire des bêtises aux femmes.
Je lis pour ne pas regarder Secret Story.
Je lis pour être ailleurs.
Je lis pour devenir toi.
Je lis parce que c'est la seule activité qui permette d'être à la fois seul et accompagné.
Je lis pour déménager dans la tête de Montaigne.
je lis pour que Flaubert me parle de la mélancolie des paquebots.
Je lis comme Gide écrit Paludes: pour que d'autres m'expliquent pourquoi je lis.
Voilà: je lis pour que Flaubert, Montaigne et Gide m'apprennent qui je suis.
Je lis parce que c'est une chance d'avoir des interlocuteurs aussi âgés: Montaigne 477 ans, Flaubert, 189 ans, Gide 141 ans.
Je lis pour écouter les morts.
Je lis pour sortir , sans sortir.
Mais je lis aussi pour entendre les vivants.
Je lis pour que Pierre Ducrozet commence son premier roman par ses deux phrases:"J'en étais à me regarder pousser les cheveux. Le soleil commençait à m'emmerder sérieusement, et la pluie aussi."
Je lis pour ne pas vieillir.
Je lis pour échapper à la société autant qu'à moi-même.
Je lis pour être libre.
Je lis pour ne pas être dérangé.
Je lis pour ne pas répondre au téléphone.
Je lis pour ne plus être ici mais là-bas.
Je lis sans raison.
Je lis pour lire....................................................
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