Faune suisse

La famille chamois est de sortie, et j'aime bien celle-ci... Tels des artistes entrant en scène, on peut les apercevoir à heures fixes, et au même endroit. L'heure et l'emplacement du déjeuner sont une des bases de la vie familiale, n'est-ce-pas?...
Et cette semaine, le froid, la neige, et surtout le soleil font du balcon du Jura un endroit privilégié.

Au-dessus de Bordeaux

Comme je suis toujours aussi casanier, je suis allé passer le week-end à Bordeaux, seule ville où j'ai pu trouver un restaurant Fufu en dehors de Paris...
Bien sûr, d'autres motivations m'ont aussi emmené trainer ma carcasse dans le bordelais, mais les circonstances et les récents évènements m'amènent à penser que je ne reviendrai pas de sitôt...Malheureusement.
J'avais fait mienne une citation de Stendhal:
"Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur", mais l'âme humaine en a décidé autrement.
Mais je ne perds pas espoir...
La destinée est une chose invincible.. 

Au décollage pour Lyon, j'ai pu profiter de la vue sur l'estuaire et la ville.

Iles du Frioul

Aujourd'hui, il y a un coup de vent, et le soleil est parti. Mais cela ne m'empêche pas de prendre le bateau pour rallier les îles du Frioul, à quelques miles de la côte. La traversée est remuante, mais sans difficulté, je trouve cela plutôt sympathique. On passe devant le chateau d'If, où nous ne pouvons accoster, trop de houle. Comme j'avais une bonne heure à meubler, j'en ai profité pour faire une balade rafraichissante parmi le cri des mouettes et goélands. Et marcher sur les milliers d'os qui parsèment les rochers où nichent ces derniers. Le bémol, ce sont les horribles constructions qui ont "fleuri"(terme impropre, plutôt envahi)le sol des îles. Un stage d'architecture en Bretagne eut été le bienvenu.

Marseille- N.D. de La Garde

Voilà enfin la Bonne Mère, ensoleillée et resplendissante.
La vue y est magnfique, cet édifice l'est tout autant, j'y retrouve un peu de l'âme de Notre-Dame de Fourvière à Lyon, il y a beaucoup de similitudes.
Cette ville est un peu speed et malsaine par endroit, mais ici, au-dessus de la ville, le site est imprégné de sérénité.

Retour à Cannes

Pendant que la neige tombe à gros flocons à la maison, je déambule sur la plage de Cannes, défiant le vent et les embruns, ceux-ci à la mesure de la Méditerranée, et nul besoin des remparts de Saint-Malo pour les affronter.

Il y manque aussi l'odeur si particulière de l'océan. Mais on apprécie le doux climat qui en font sa renommée et la raison de la venue de tant de retraités aisés. Et autres...

Musée de la marine-Toulon

Au gré d'une des rares balades que j'ai pu faire cette semaine, j'ai quand même eu le temps d'aller voir le port, n'ai pas pu le visiter en bateau, les marins toulonnais ne naviguent pas l'hiver, dirait-on.
J'ai pu le constater lors de ma montée vers le mont Faron pour regarder les navires et le panorama.
Pas de bateau naviguant dans la rade...Comme à Cannes et Marseille, on montre, on expose, on parade, mais à quai. Évidemment, la mer bouge si on sort. A part un courageux qui navigue sur son esquif fait main, personne...En plus, il se fait contrôler.

 Mais heureusement, non loin de là, le musée m'ouvre ses portes et pour un prix modique, me fait découvrir l'histoire de Toulon, et de la marine par la même occasion, les deux sont liés depuis longtemps.
Cette ville en a des choses à raconter, glorieuses ou pas, de la construction de magnifiques vaisseaux sous le règne du Quatorzième (Louis le), de l’aménagement du port, jusqu'au sabordage de sa marine le 27 novembre 1942. Puis de sa fonction de base navale maintenant.
Expliquer les drôles de machines inventées par les ingénieurs, tel le bassin à radoub, genre de cale sèche, la corderie, ou la machine à mâter, grosse grue avant l'heure...
Les maquettes géantes servant à l'entrainement des marins, simulateurs précurseurs construits en même temps que les vrais bateaux, permettaient aux marins de connaître le navire sans y avoir mis un sabot.
Les armes, les habits, les méthodes de réparation, tout y est expliqué avec soin, les minuscules détails des maquettes témoignent de la qualité du travail des artisans, de leur savoir-faire et de la valeur de nos ancêtres.
Tout le monde n'a pas la chance, dans cette localité, même possédant une carte d'identité nationale, d'avoir un patrimoine ancestral aussi riche.

Barre du porte-avions Clémenceau

Le Charles-de-Gaulle

Bathyscaphe Archimède

Maquettes d'entraînement

Figure de Proue

Galère

Toulon

C'est la période de migration des porte-avions, en ce moment, avec l'américain L'USS H.W. Bush à Marseille, qui va faire mumuse avec la Royal Navy et rentrer à la maison voir ses dix frangins... Le Charles-de-Gaulle, fils unique lui , hiverne déjà, en IPER* à Toulon (déjà programmée en 2007, mais un peu en avance, on dirait, sur la prochaine...).
Et nous avons eu la chance d'être dans cette cité en même temps que le président, pour son discours sur la rigueur et la gestion de la crise...
Sujet sur lequel je ne m'étendrai pas pour l'instant, si ce n'est pour dire que je suis de tout cœur avec lui, étant particulièrement concerné par son credo, "travailler plus pour gagner plus", ce qui me réussit personnellement.
Je n'ai pu pénétrer dans les lieux,  ma carte UMP ne tenant pas lieu d'invitation...
Je n'habite pas ici...

*L’IPER(interruption programmée pour entretien et réparation) du porte-avions Charles de Gaulle est une opération majeure pour la marine en 2007-2008, en raison du caractère emblématique de cette unité, de l’ampleur des travaux et des premières interventions lourdes sur les installations nucléaires.
Il s’agit de la première période d’entretien majeur après 8 ans de mise en œuvre, dont 6 d’exploitation opérationnelle.
Cette période a pour objectifs principaux de redonner du potentiel à l’ensemble des installations, et d’actualiser ses capacités de combat, de changer le combustible des chaufferies nucléaires. Le Charles de Gaulle sera ensuite disponible pour une durée de 7 ans environ(!).
Le début de l’IPER suivante est programmé en 2015.
Les enjeux de l’IPER sont multiples :
-Moderniser les capacités de combat, notamment en se dotant de la capacité de mise en œuvre de l’ASMP-A et du missile de croisière naval.
-Réviser l’ensemble des installations et notamment à la propulsion par le remplacement du combustible des deux chaufferies nucléaires.
- Conduire l’ensemble de ces travaux en toute sécurité pour le personnel.
-Limiter au strict nécessaire la durée d’interruption.